Depuis qu’il a signé à l’Olympique Lyonnais lors du mercato 2010, Yoann Gourcuff a parfois suscité, mais rarement, l’enthousiasme, mais aussi de l’agacement et de l’énervement. Mais pour Jean-Michel Aulas, l’échec évident de l’aventure Gourcuff, dont le contrat s’achève en juin, ne doit pas être uniquement mis sur le dos du meneur de jeu, mais tient aussi a des causes multiples. L’occasion pour le président de l’OL de mettre un bon tacle à Claude Puel, avant d’espérer que la fin de saison permettra à Yoann Gourcuff de connaître une belle fin de parcours à Lyon.
« En fait, Yoann est un cas un peu à part. Il est arrivé à une période de l’Olympique Lyonnais qui était une période de changement de modèle. Quand Yoann arrive, on vient de jouer la demi-finale de Champion’s League et donc l’OL est dans un environnement de l’ancien business-model. On acquiert des joueurs chers pour essayer de progresser par rapport à un statut. Il arrive aussi à un moment où il se passe quelque chose qu’il ne s’est jamais passé dans le monde de l’équipe de France, c’est le Mondial en Afrique du Sud avec ses composantes, les antagonismes personnels et des séquelles assez fortes. C’est un tout (…) Cela tombe aussi avec un entraîneur psychorigide qui l’a un peu déstabilisé dans sa fonction de footballeur sensible. Les planètes n’étaient pas alignées dans le foot. Bien sûr il faut un business-model, bien sûr qu’il faut des hommes mais il y a une part de chance. La part de responsabilité de l’Olympique Lyonnais est évidente. On a mis des moyens que l’on n’avait jamais mobilisés, mais entre-temps on a été rattrapé par l’économie, par un management pas adapté. Je pense que c’était le mauvais moment, mais cela ne remet pas en cause les qualités de footballeur de Yoann, cela ne remet pas en cause son intégrité morale, car c’est un garçon de grande qualité. Néanmoins, si les planètes sont alignées en 2015, en principe l’OL devrait bien terminer avec un Yoann Gourcuff qui apportera sa part. Et ça serait la fin de l’histoire…ou le début d’une autre », a confié, sur Foot365, le président de l’Olympique Lyonnais, très bien placé que ce bug dans l’alignement des planètes a coûté une petite fortune au club rhodanien au moment où il n’en avait pas réellement besoin.