L’annonce de la signature d’un accord entre le groupe Vinci et l’Olympique Lyonnais pour la construction du Stade des Lumières n’a pas fait que des heureux du côté de Lyon. Ce mercredi, le collectif Les Gones pour Gerland balance ce qu’il a sur le cœur dans ce dossier, alertant les élus du Rhône sur d’éventuels énormes problèmes financiers à venir.
« À défaut de marquer des points sur les terrains de football et sur le plan financier, le Président de l’OL Groupe Jean-Michel Aulas nous ressert un mauvais coup de pub dont il a le secret.Il est vrai que 25 ans à la tête d’un club de foot, ça vous forge un individu (…) Soyons sérieux, il nous faut autre chose pour nous distraire ! Soit, l’OL Groupe et Vinci viennent de prendre date en signant le contrat de conception-construction du grand stade du projet OL Land. Mais le montage financier n’est pas bouclé, les négociations ne sont pas terminées, répète le collectif Les Gones pour Gerland, opposé au projet et qui cite le cas de Valence pour dire tout le mal qu’il pense de ce futur stade des Lumières. Faut-il leur rappeler le gouffre du FC Valence adversaire malheureux du PSG mardi soir en ligue des champions. Double finaliste de la ligue des champions en 2000-2001 le FC Valence avec une recette de 111M€/an croule sous les dettes. La Région autonome de Valence qui s’était portée garante d’un emprunt de 86M€ alors même qu’elle coupe dans ses budgets sociaux et de l’éducation, a dû s’engager en dernier recours pour pallier la défaillance du club incapable de faire face à ses échéances. C’est ainsi qu’elle est devenue actionnaire majoritaire (70%) d’un club qui avait lancé en 2007 la construction d’un nouveau stade de 75.000 places, toujours pas terminé, qui commence même à se dégrader et pourrait être rasé si aucune solution financière n’est trouvée rapidement. Les faits sont têtus, aux mêmes causes les mêmes effets, nos responsables politiques doivent tirer les leçons des nombreux cas de faillites des parcs d’attractions, équipements sportifs, clubs… que les collectivités doivent secourir et maintenir sous perfusion d’argent public pour sauvegarder une modeste part des sommes qu’elles ont englouties dans des projets trop idylliques. »