La Fédération Française de Football a annoncé vendredi que les neuf villes retenues pour accueillir l’Euro 2016 seraient officiellement désignées le 20 mai prochain, et du côté de Lyon on commence à sérieusement s’impatienter. Bien évidemment, Jean-Michel Aulas s’exaspère de la lutte politique entre le maire socialiste de Lyon et les autorités françaises, qui se renvoient inexorablement la balle avec quelques petites phrases assassines, histoire de faire monter la pression.
Dans l’Equipe, le président de l’Olympique Lyonnais admet sans peine qu’il commence à s’agacer de tout cela. « Il n’y a aucune raison légitime pour que le dossier n’avance pas. Le problème, c’est qu’il y a Philippe Meunier (député UMP) qui dit non. Son travail a été très négatif. Il a créé un lobbying autour de son idée pour qu’elle devienne celle du gouvernement, ce qui est invraisemblable et cela va nuire au gouvernement. Le maire de Lyon, qui est aussi une bête politique, a sauté sur l’occasion pour créer un hiatus de politique politicienne. Nous ne pouvons pas être l’otage de cette situation politique confuse. Ce projet va rapporter près de 60 ME à la région. Pendant les travaux, c’est 2 500 emplois directs et 1 000 emplois pérennes ensuite. C’est un projet phare. La raison doit l’emporter. La ministre des Sports a confirmé une réunion au plus haut niveau. On va vers une concertation positive », explique Jean-Michel Aulas qui tente de garder le contrôle de la situation coûte que coûte.