Le cas Anthony Mounier l'a prouvé lors de ce mercato d'hiver, il n'est jamais facile de jouer à Saint-Etienne quand on a porté le maillot de l'OL, et inversement il est également très dur d'avoir arboré la tunique de l'ASSE puis de passer à l'Olympique Lyonnais. Grégory Coupet, qui a été transféré de l'ASSE à l'Olympique Lyonnais en 1997, l'avait bien compris, puisque pour son retour dans le Chaudron avec Lyon il avait eu droit à des chants, des insultes et même un mannequin à son effigie pendu. Mais, le gardien de but désormais à la retraite et revenu au sein du staff de l'OL le reconnaît, il y a quelques petites règles à respecter quand on veut passer d'un club à l'autre sans provoquer de trop gros clash.
« Si un joueur de Lyon ou de Saint-Étienne désire rejoindre le « camp d’en face », il vaut mieux le faire l’été. À cette période, ce type de transfert peut être plus facilement “noyé” dans d’autres, ce qui évite aux supporters de se focaliser sur un seul nom. Et puis, au cours d’un stage de préparation estival, il est plus aisé de s’intégrer dans un nouveau groupe et de se faire accepter par des joueurs que l’on a affrontés lors des précédents derbys, explique, dans L'Equipe, Grégory Coupet, qui sait également qu’il faut également savoir être discret. Il faut toujours être vigilant dans les propos que l’on tient avant ou après les derbys, car on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Dans la triste “affaire Mounier”, les supporters des Verts semblent d’ailleurs plus lui reprocher certaines de ses déclarations que d’avoir été formé à l’OL. Moi, je n’avais jamais craché sur Lyon quand j’étais à “Sainté”. Et même si je me sens lyonnais, je suis toujours très reconnaissant à l’ASSE de la formation que j’ai reçue là-bas. Quand j’ai débarqué à Lyon, je me suis retrouvé dans une situation très difficile. Je me suis alors fait tout petit, je n’ai rien dit et j’ai bossé pour me faire accepter par le vestiaire et les fans. J’ai essayé de combattre le scepticisme par mes actes. »