Au centre des critiques depuis qu'il a ouvertement fustigé la fameuse célébration de Nabil Fekir lors du derby, Stéphane Guy a tenu à nuancer quelque peu ses propos.
Le 5 novembre dernier lors du choc entre l'AS Saint-Etienne et l'Olympique Lyonnais (0-5), Nabil Fekir a mis le feu au Stade Geoffroy-Guichard en brandissant son maillot devant les supporters des Verts après avoir marqué le cinquième but rhodanien. Ce geste, qui a causé un envahissement du terrain puis une interruption de la rencontre avant d'aboutir à une convocation de la LFP pour Fekir, avait été vivement critiqué et condamné par Stéphane Guy, alors aux commentaires du derby sur Canal+. Mais à froid, le journaliste a tenu à tempérer la polémique Fekir.
« Entre le moment où je commente le geste de Fekir et le moment où le mec de L’Équipe écrit son papier, il y a trente minutes qui se sont écoulées. Lui, il a pris connaissance de tout un tas d’éléments que je n’ai pas au moment où je vois Fekir lever son maillot. Honnêtement, lorsqu'on sort du stade dimanche dernier, je me dis qu’on a fait le taf et qu’on l’a bien fait. Je ne suis pas connecté, je ne regarde pas ce qu’il se dit sur moi, je ne le l’ai pas lu et je ne veux pas regarder ça, même si je sais que j’en ai pris plein la gueule. Aujourd’hui, je pense encore que Fekir n’aurait pas dû faire ça, ce qui ne veut pas dire qu’il doit prendre douze matchs de suspension, hein. J’ai réagi sur l’instant : au moment où il enlève son maillot, je sens un danger immédiat, je sens qu’il va se passer un truc et il se passe un truc. Je n’ai pas le temps à ce moment-là de savoir s'il y a un lien entre le geste de Fekir et l’envahissement de terrain. L’émotion de Fekir sur l’instant, je la partage même à 1000%, et je ne suis ni juge ni censeur. Le commentateur est le prescripteur, et quand tu es au stade, tu respires la chose différemment : aujourd’hui, les stades sont des cocottes-minute. Il y a eu des drames dans le foot et il y aura des drames dans le foot. Ou alors, il faudra faire autre chose en matière de sécurité que ce qu’on a vu à Saint-Étienne. Je ne vais pas au stade pour ça », a avoué, sur So Foot, Stéphane Guy, qui estime donc que le chambrage de Fekir a pris de trop grandes proportions par rapport à un geste banalisé par les plus grands comme Messi ou Cristiano Ronaldo.