24 heures après le match Marseille-Lyon, Jean-Michel Aulas ne décolère pas, et pour le président de l’OL il est évident que son homologue phocéen a l’entière responsabilité des événements intervenus au Vélodrome. Se confiant à l’Equipe, Jean-Michel Aulas affirme même qu’on lui avait gentiment fait comprendre dans les jours qui précédaient cet OM-OL qu’il serait délicat d’assurer la sécurité de Mathieu Valbuena. De quoi évidemment remettre de l’huile sur le feu.
« Au-delà de la responsabilité d’un club, quand on a envie de participer à un football moderne, attractif, joué dans les règles, il est difficile de vivre tout ce qui s’est passé, dimanche soir. Je ne voulais pas intervenir directement, mais l’intervention lunaire du président de l’OM, après le match, m’y oblige. Déjà, pendant l’interruption, j’ai dû recadrer les choses, alors qu’il se montrait activiste dans le vestiaire, pour rétablir les faits. Il m’en reste un sentiment de gâchis, explique, sur le site du quotidien sportif, le président de l’Olympique Lyonnais, qui affirme avoir reçu des pressions au sujet de Mathieu Valbuena. On nous avait incité directement et indirectement à ne pas emmener Mathieu à Marseille, en nous expliquant qu’il serait difficile de le protéger. Etait-ce organisé ou pas, je ne sais pas, mais c’était connu des services administratifs de l’OM. Et j’ai suivi ce qui se préparait par les réseaux sociaux. À l’hôtel, en arrivant dimanche, nous avons eu un comité d’accueil non contrôlé. Ensuite, il a fallu que les CRS qui nous accompagnaient au stade soient courageux. Puis il y a eu les banderoles, et la potence qui est restée en place jusqu’à la fin du match… »