Le non-paiement des droits télévisuels par Mediapro a placé les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 dans une situation intenable financièrement.
Fort heureusement, le groupe sino-espagnol va officiellement se retirer dans les semaines à venir afin de laisser sa place à un diffuseur solvable. Sauf retournement de situation, il devrait s’agir de Canal +, qui a formulé une offre orale de presque 600 ME à la LFP afin de racheter l’intégralité des droits de la Ligue 1. En attendant que tout cela s’officialise, l’argent ne tombe pas dans les caisses des clubs français. Et pour certains, la situation d’urgence absolue est proche. C’est notamment le cas de Nîmes, dont le président Rani Assaf s’est adressé aux joueurs mercredi selon L’Equipe.
Le patron du club gardois a d’ores et déjà fait savoir à ses troupes qu’ils allaient être contraints de renoncer à leurs primes de victoires et de matchs nuls, ce qui représente un manque à gagner d’environ 10.000 euros pour chaque joueur. En ce qui concerne les salaires, l’inquiétude est également de mise. Rani Assaf a tout de même indiqué aux Nîmois qu’ils seraient payés… jusqu’au mois de mars. Pour assurer le paiement des salaires au-delà, il faudra impérativement qu’un nouveau diffuseur ait réinjecté de l’argent dans les caisses des clubs, ce qui devrait être le cas à moins d’un cataclysme. Pour comprendre cette situation intenable à Nîmes, il faut tout simplement savoir que les droits télévisuels représentaient plus de 70 % du budget du club la saison dernière. Cette situation désastreuse n’a toutefois rien de dramatique pour Mediapro, dont les spéculations financières insensées n’ont pas fini de causer du tord au football français.