Apprenant lors du dernier mercato la signature imminente de Younès Belhanda à l'OGC Nice, Daniel Riolo avait lancé une petite phrase qui à l'époque avait fait du bruit. « Cela serait une grosse erreur parce que Belhanda, ce n'est plus trop un joueur de foot. Il a un peu vrillé. Bref, il prie beaucoup. Il est parti dans un autre monde », avait expliqué le journaliste de RMC. Pas de quoi empêcher les dirigeants niçois de recruter Belhanda, lequel contribue largement à la première place actuelle du Gym.
Dans L'Equipe, le milieu offensif international marocain est interrogé sur cette déclaration de Daniel Riolo et il préfère ne pas se lancer dans une polémique sur un sujet très sensible. « Ce que je pense de cette déclaration ? Ça me fait rire, oui. À l'époque, je n'ai pas voulu répondre. Je voulais d'abord faire ces dix premières journées pour montrer que je sais jouer au foot (il sourit). Ce n'est pas que ça m’a vexé, mais c'est petit. Pourquoi parler de ça alors que je suis footballeur ? Je suis musulman. Quel est le rapport ? Il n'y a pas de soucis. Je suis musulman. Je suis quoi ? Terroriste ? Je suis musulman, je pratique l'islam, quel est le rapport ? Je n'ai pas voulu répondre parce que je n'ai pas voulu l'insulter (il rit). Au moins, c'est clair. Mais on doit se parler, bientôt (…) Aujourd'hui, on est stigmatisés. Regardez : on dit que je prie beaucoup. Et alors ? Vous rappeliez vous-même ce qu'il se passe en ce moment en France. Alors oui, tu es obligé de montrer le bon exemple, surtout nous les footballeurs. On est vus, on est scrutés, tu es obligé de montrer le bon exemple. Encore plus que les autres », confie Younès Belhanda, qui estime que c’est un faux procès qui lui a été fait sur un sujet évidemment toujours à même de provoquer des polémiques inutiles.