Au lendemain de l'annonce du renvoi en réserve de trois joueurs d'Antoine Kombouaré, le syndicat des footballeurs exige du FC Nantes que cette décision soit annulée.
A l’inverse d’un Raymond Domenech qui n’avait pas voulu se mettre en infraction avec les règles, Antoine Kombouaré n’a eu besoin que de deux matchs de Ligue 1 pour envoyer vers la réserve du FC Nantes, qui dispute le championnat de National 2, trois joueurs et non des moindres : Jean-Kévin Augustin, Thomas Basila et Bridge Ndilu. Une décision que l’entraîneur des Canaris a assumée très clairement et sans détour. Pour l’Union nationale des footballeurs professionnels, Waldemar Kita doit rapidement ramener son nouvel entraîneur à la raison et immédiatement réintégrer les trois joueurs exclus du groupe professionnel cette semaine. Le syndicat des footballeurs élargit la question des « lofteurs » et constate que les clubs professionnels, dont le FC Nantes, ne tiennent pas des comptes des règlements.
Dans un communiqué, l’UNFP hausse donc le ton. « Comme désormais à Nantes, pas moins de trente-deux joueurs ont été – ou sont encore pour huit d’entre eux – privés du droit d’exercer pleinement leur métier de footballeur professionnel depuis le début de la saison en France. Écartés du groupe pro auquel ils appartiennent, obligés de s’entraîner avec la réserve et parfois même seuls quand on leur en laisse le droit, ils se retrouvent de fait dans l’impossibilité de fournir la prestation de travail pour laquelle ils ont été embauchés, et qui est l’objet de leur contrat, perdant ainsi toute chance de prétendre à participer à une rencontre de Ligue 1 ou de Ligue 2. Ce n’est pas la première fois que l’UNFP doit rappeler aux clubs, et premièrement aux 16 concernés cette saison, le respect des dispositions de la Charte en la matière, exposées dans l’article 507. Mais ni nos rappels appuyés à l’ordre, ni les décisions de la Commission juridique – qui lorsqu’elle est saisie par le joueur demande systématiquement sa réintégration -, ni même la jurisprudence Anatole Ngamukol – « La mise à l’écart participe à la caractérisation du fait de harcèlement moral » – ne font entendre raison aux clubs. L’UNFP est bien décidée à mettre un terme une bonne fois pour toutes à ces dérives inacceptables et à ces situations iniques dont les joueurs, soumis à d’incroyables pressions, sont les victimes. Elle appelle à leur réintégration immédiate », indique le syndicat des footballeurs professionnels, qui, il faut l’admettre, a peu de chances d’être entendu.