La saison n’a pas encore commencé pour Nice, qui jouera contre Monaco ce samedi soir, mais Claude Puel est déjà tendu comme un arc. Pour l’entraîneur du Gym, la rupture du contrat de son fils, décrété par le président azuréen, témoigne d’un projet qu’il a de plus en plus de mal à décrypter. Et dans l’Equipe, l’ancien entraîneur de l’OL ne masque pas sa grosse désillusion et des doutes.
« Les règles ont évolué, on se focalise trop sur l'équipe première. On ne peut pas bâtir sur un projet en mettant une pression de folie sur le sportif. Ce n'est pas le projet initial. Quand on se laisse entraîner par l'environnement, on perd l'essentiel : construire le futur du club. On ne peut pas laisser croire qu'on va terminer dans les cinq premiers avec le quatorzième budget. Je mets les choses au point, je tire le signal d'alarme. Si on se laisse déborder par un enthousiasme excessif ou un catastrophisme délirant, on prend le risque de laisser les extrêmes et les extrémistes se développer. Et ce n'est pas viable. Qui laisse les extrémistes se développer ? Ce n'est pas à moi de répondre à cette question. Je n'ai pas à m'immiscer dans le travail de la police, de la mairie, de la préfecture. Moi, je parle des conséquences sur le sportif. On a des trucs sympas à faire avec des joueurs qui ont les crocs, prévient Claude Puel, qui a évoqué évidemment le départ forcé de Grégoire, son fils. Une décision qui n’a pas été prise au bon moment selon lui. C'est malvenu. Il faisait une bonne préparation et aurait pu rendre des services jusqu'au retour de Romain Genevois ou l'arrivée d'une recrue. Toute décision doit être sportive, celle-ci ne l'a pas été (…) Quand un fusible saute, par essence, un autre arrive. J'aime régler les problèmes sur le fond, pas avec des rustines. »