Rennes voulait se venger, Nantes a payé

Humilié à domicile lors du match aller (1-3), le Stade Rennais avait à coeur de se venger de cet affront en rendant visite à Nantes dans un stade de la Beaujoire comble et bruyant comme à ses plus belles heures. Derby ou pas, la rencontre opposait deux formations pas au mieux en championnat, mais allait s’avérer assez agréable à suivre, avec une victoire spectaculaire de Rennes (0-3), qui passe devant son adversaire au classement.

L’équipe de Philippe Montanier avait visiblement fait le court déplacement pour s’imposer et prenait la rencontre à son compte dès le coup d’envoi. Et c’est fort logiquement que Ntep, lancé par Mbengué, allait ouvrir le score d’une frappe énorme sous la barre alors que l’ancien auxerrois était totalement excentré (0-1, 16e). Cet avantage récompensait Rennes, qui allait être proche de doubler la mise, la reprise de la tête de Toivonen heurtant le poteau de Riou, battu sur ce coup-là (26e). Nantes vacillait et pouvait même s’estimer heureux que l’arbitre n’accorde pas un penalty aux visiteurs après une faute de son gardien sur Ntep (34e). A la pause, la formation rennaise avait l’avantage, mais pouvait aussi avoir des regrets.

Visiblement secoués par leur entraîneur, les joueurs nantais revenaient avec de meilleures intentions sur la pelouse de la Beaujoire, et se ruaient à l’assaut du but de Costil histoire de vite égaliser. Le FCN poussait très fort, mais en l’absence de Djordjevic, suspendu, les occasions d’égaliser était rares. Et à force de dominer stérilement, Nantes allait craquer. Sur le premier tir cadré rennais de la seconde période, Konradsen trompait Riou, qui ne pouvait rien sur la frappe de l’international norvégien (0-2, 63e). La suite était plus chaotique, les locaux n’étant pas en mesure de revenir au score, et le jeu devenant plus haché. Et dans les ultimes instants, Toivonen confirmait qu’il était la bonne pioche de Rennes lors du mercato d’hiver en y allant de son but (0-3, 90e), le Suédois trompant le gardien nantais d’un petit ballon piqué. La messe était dite et le Stade Rennais tenait sa revanche.