Depuis plusieurs semaines, les clubs français traversent une crise sans précédent en raison de l’interruption soudaine des compétitions.
Massivement critiquée pour sa gestion de la crise, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a appelé les clubs à être « plus prévoyants à l’avenir » pour prévenir ce genre d’incident inopiné. Des propos qui visent notamment les salaires très importants des joueurs de football et le peu de trésorerie des clubs en attendant notamment le versement des droits télévisuels. Une critique qui a littéralement fait exploser Waldemar Kita, le président du FC Nantes n’appréciant que très peu qu’on lui fasse la morale sur la gestion de son entreprise.
« Donner des leçons, ça va » s’est énervé Waldemar Kita dans les colonnes du journal L’Equipe, avant de dérouler. « Il y a des gens à la tête d’entreprises depuis quarante ans, comme moi, donc excusez-moi, cette leçon, elle est facile. Je ne fais pas de politique, mais qu’on arrête de vouloir nous apprendre comment gérer des sociétés. On peut aussi se demander pourquoi il n’y avait pas assez de masques. Donc chacun son truc, chacun est jugé après. Prévoir, oui, mais on n’avait pas prévu qu’on nous laisse dans la m… On a travaillé pendant deux mois, quatre à cinq heures par jour en téléconférence de dix à trente personnes, tous les deux-trois jours, c’est super fatigant et nous, on est perdants. Il faut avoir le courage de le dire, ce n’est pas une bonne décision qui a été prise, elle est très dure pour les clubs et, chez moi, pas un joueur ne voulait pas reprendre, ils ne demandaient que ça » a confié Waldemar Kita, d’autant plus remonté que le FC Nantes termine à la treizième place du classement et espérait légitimement remonté dans la première partie de saison en cas de reprise de la saison de Ligue 1.