Frappé de plein fouet par la crise économique du football français, avec notamment la chute vertigineuse des droits TV, le FC Nantes de Waldemar Kita se doit de se réinventer pour tenter de résister aux clubs plus riches de la Ligue 1.
Jamais trop embêté par les soucis financiers depuis l’arrivée de Waldemar Kita à sa présidence en 2007, le FC Nantes a connu une sérieuse alerte durant l’inter-saison. Incapable de rentrer dans les clous de son budget de base, le club jaune et vert s’est même vu infliger une sanction de la part de la DNCG, avec un encadrement de la masse salariale lors du dernier mercato d’été. Un moindre mal pour les Canaris, qui sont passés proches d’une petite catastrophe. Puisque selon les informations du journal Le Monde, le président Kita a dû sortir entre 35 et 40 millions d’euros de sa propre poche pour sauver son club et surtout éviter le dépôt de bilan tant redouté par certains clubs français… Une somme importante pour un seul homme, car même si la fortune de Kita est estimée à 750 ME par le magazine Challenges, cela représente quand même beaucoup un joli chèque.
En réinjectant cet argent, qui va permettre de compenser la chute des droits TV, sachant que le FCN ne va toucher que 6 ME cette saison contre 25 ME en 2023, Kita a évité un plan social. Évoqué par Daniel Riolo il y a quelques temps, le départ de plusieurs salariés n’est effectivement plus à l’étude. Si le président Kita a tenu à rassurer ses troupes en montrant qu’il avait les reins encore solides pour rester à la tête de FCN, la situation économique n’en reste pas moins délicate. C’est donc avec l'envie de se réinventer, pour sortir de la dépendance des droits TV, qui représentaient près de la moitié du budget de la saison passée, que le club nantais veut trouver d’autres sources de revenus.
« On doit être une machine à sortir des jeunes »
« On doit être une machine à sortir des jeunes, c’est vital pour le club », Franck Kita sur la crise #FCNantes https://t.co/tgMXLuCqMP
— Tribune Nantaise (@TribuneNantaise) October 24, 2024
À commencer par la valorisation des joueurs de son centre de formation, comme l’explique Franck Kita. « On doit être une machine à sortir des jeunes, c’est vital pour le club », avoue le dirigeant nantais dans Le Monde. Une stratégie qui a déjà débuté l’été dernier, puisque le FCN a vendu pour pratiquement 10 ME des joueurs formés au club, comme Appuah, Diaz, Doucet, Meupiyou, Mafoumbi ou Achi. D’autres grosses ventes issues de la formation nantaise pourraient donner un bol d’air frais aux finances de Nantes dans le futur, sachant qu’un élément comme Nathan Zézé est pisté par de grands clubs européens et qu’un montant de plus de 20 ME sera réclamé par le FCN en 2025.
Réputé pour son centre de formation depuis toujours, Nantes va donc continuer de développer d’autres jeunes comme Tabibou, Leroux ou Guirassy, qui ont tous joué en L1 cette saison après avoir été jusque dans le dernier carré de la Youth League la saison passée. Et si jamais, ce nouveau plan d’attaque venait à échouer pour sauver les comptes, et si Kita n’a plus envie d’investir à perte, le FCN pourrait être vendu, comme la rumeur Trent Alexander-Arnold avait pu l’annoncer en septembre dernier.