FCN ‍: La Brigade Loire sauvée, Bruno Retailleau recule brutalement

FCN : La Brigade Loire sauvée, Bruno Retailleau recule brutalement

Longtemps menacée de dissolution sur volonté du gouvernement, la Brigade Loire, le principal groupe d’ultras du FC Nantes, devrait finalement éviter le pire… à condition de se tenir à carreau jusqu'à la fin de la saison.

La grogne de la classe politique nantaise a-t-elle eu raison de la volonté de Bruno Retailleau de dissoudre la Brigade Loire ? Possible. Comme à Saint-Etienne ou dans les autres villes où les groupes ultras sont menacés de disparition, de nombreux politiques sont montés au front ces derniers jours pour défendre la BL, à l’image de Julien Bainvel et de Laurence Garnier. Et on dirait bien que Bruno Retailleau a écouté le probable candidat de la droite aux municipales à Nantes et la sénatrice. Vu que ce dimanche, le ministre de l’Intérieur a clairement mis de l’eau dans son vin par rapport à sa volonté primaire de dissoudre la Brigade Loire.

« J’espère une prise de conscience »

« J’espère une prise de conscience qui devra se traduire par la baisse des tensions et de la violence. Je compte sur la mobilisation de tous, notamment du club, qui a sa part à prendre. Je veux croire que cela permettra de restaurer l’ordre public et d’aller tranquillement en famille, assister à un match de foot, sans que j’aie besoin de proposer la dissolution de la Brigade Loire. Plusieurs actions ont d’ores et déjà été engagées pour identifier les fauteurs de troubles et prendre des mesures d’interdiction administrative de stade. Si les actions mises en place ne suffisaient pas, la dissolution reste un instrument », a lancé le membre du gouvernement du Président Emmanuel Macron sur Ouest-France.

Bruno Retailleau n’a pas d’éléments juridiques solides 

Si la dissolution reste donc une menace pour le principal groupe d’ultras nantais en cas de nouveaux débordements, comme face au Havre en novembre dernier, ce geste du ministre de l’Intérieur n’est pas si étonnant que cela. Car si le bras de fer semble évité, c’est aussi et surtout parce que Bruno Retailleau n’a pas d’éléments juridiques solides pour aller au bout de la procédure de dissolution. Sachant que pour que la disparition de la BL soit enclenchée, il fallait un « lien formel entre les violences – et leur récurrence – et la volonté du groupe de supporters ». Ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle, de quoi repousser de facto une éventuelle dissolution à court terme du poumon de La Beaujoire. Une très bonne nouvelle pour les hommes d'Antoine Kombouaré, qui auront bien besoin du soutien de leurs supporters pour finir d’assurer leur maintien en Ligue 1.