Du haut de ses 18 ans, Alfred N’Diaye se fait progressivement sa place à Nancy. Le milieu de terrain de l’ASNL nous a confié ses ambitions, pour lui et son club.
Foot01 : Alfred, comment expliquez-vous cette nouvelle défaite à domicile, la troisième en quatre matchs, de Nancy face à Nice, mardi ?
Alfred N’Diaye : C’est difficile car on ne se sentait pas en danger, on maîtrisait plutôt le match et on prend deux buts bizarres alors qu’on est largement en supériorité numérique derrière. On prend encore un but à la dernière minute, comme face à Rennes. On recule de trop à l’approche des fins de matchs, je ne sais pas trop pourquoi. Mais il faut que l’on soit plus régulier, à domicile comme à l’extérieur.
On imagine que Pablo Correa vous a remonté les bretelles dans les vestiaires ?
Ce qu’il ne supporte pas, c’est qu’on ne donne pas tout sur le terrain. Tout donner, s’arracher, c’est ce qui fait la force et la qualité de Nancy depuis des années, alors il ne veut pas que ça s’arrête et c’est normal.
C’est désormais Lyon qui se présente à Marcel-Picot samedi…
Lyon ou n’importe quelle autre équipe, peu importe, il faut que l’on réagisse par rapport à nos derniers résultats. C’est vrai que Lyon est une grosse équipe, mais on ne va pas entrer sur le terrain en se disant qu’il faut faire un résultat honorable. Il faut gagner ou au moins match nul, même si c’est la meilleure équipe du championnat.
Sur un plan personnel, vous retrouvez une place de titulaire depuis deux matchs après avoir passé le mois de janvier sur le banc, comment vivez-vous ces changements ?
Je suis content de rejouer, après, il n’y a pas d’explications particulières, ce sont les choix du coach. J’ai beaucoup de progrès à faire, même physiquement, car personne n’est parfait, et ce dans tous les domaines du jeu. Maintenant, j’espère faire simplement le plus de matchs possibles jusqu’à la fin de la saison.
Avec près d’une vingtaine de matchs toutes compétitions confondues, vous pouvez en tout cas vous appuyer sur une grosse expérience pour un joueur de 18 ans. Comment avez-vous vécu par exemple vos débuts en Coupe d’Europe ?
C’est une belle expérience. J’ai trouvé qu’il n’y avait pas forcément de grosses différences au niveau du collectif avec la Ligue 1, mais il y a des individualités énormes dans certaines équipes qui sont capables de faire la différence. Je pense particulièrement à Vagner Love, du CSKA Moscou. Lui, on voit qu’il n’est pas international brésilien pour rien.
En plus de la Coupe d’Europe, il y a aussi l’équipe de France des moins de 19 ans, dont vous faite partie…
Oui, j’y suis depuis deux ans. L’un de mes objectifs est de rejoindre un jour les espoirs. Cette expérience en équipe de France m’a beaucoup servie, car j’ai pu connaitre très jeune des grands stades, cela m’a aidé quand j’ai débuté ensuite avec Nancy en Ligue 1.
Vous êtes au tout début de votre carrière, avez-vous un modèle qui vous inspire pour essayer de réussir ?
Patrick Vieira. Même s’il joue un peu plus haut que moi en général, je l’ai toujours admiré. Quand je le vois tacler et repartir avec le ballon vers l’avant, c’est fort. Quand il joue dans l’axe, le milieu lui appartient.