Laurent Nicollin ne le cache pas, la situation est grave pour Montpellier, comme pour les autres clubs de Ligue 1 et en fin de saison les caisses seront vides et les réserves aussi.
Le football français va mal, et comme si la crise provoquée par le coronavirus ne suffisait pas, le refus par Mediapro de payer les droits TV plonge un peu plus les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 dans les abîmes. Si les présidents n’osent pas parler concrètement de ce qu’ils vivent actuellement, Laurent Nicollin est, lui, plus direct. Le président de Montpellier ne le cache pas dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, les perspectives sont désastreuses et le MHSC va non seulement devoir dépenser toutes ses réserves financières, mais en plus le Groupe Nicollin devra très probablement venir en aide à l’équipe de football sous peine de naufrage total en juin prochain à l'heure du bilan.
De quoi évidemment perturber la vie de Laurent Nicollin, qui a une relation très forte avec le club de Montpellier. « Dans la nuit de lundi à mardi, je n’ai pas trop dormi : on avait passé la journée avec l’expert-comptable. Entre le Covid, le stade vide et le défaut de paiement de Mediapro, le panorama n’est pas reluisant. L’avenir se bouche. On se bat chaque année pour gagner un peu d’argent, et là, en six mois, tout explose. Chaque match à huis clos, c’est une perte de 500 000 euros. J’ai quinze ans de fonds propres qui vont peut-être s’envoler d’ici à la fin de la saison pour effacer la dette, soit 20 à 25 millions d’euros. En plus, on n’a pas pu vendre au mercato alors qu’on fait rentrer 10 à 20 millions chaque été. En juin, je serai à zéro. Le groupe Nicollin aidera s’il faut aider », explique, dans l’hebdomadaire, Laurent Nicollin, qui ne laissera pas tomber Montpellier, même si cette crise est forcément violente.