Les clubs de football sont des sociétés comme les autres, et ce mercredi, Laurent Nicollin a annoncé qu'il devait mettre l'ensemble des salariés au chômage partiel dès lundi.
Si les 20 clubs de Ligue 1 ont tenté mardi de trouver des solutions afin de reprogrammer le calendrier de cette saison 2019-2020, la pause imposée par l’épidémie de coronavirus aura des effets économiques. Et pour l’instant nul ne sait quand les compétitions pourront reprendre. Alors, afin d’éviter le pire, Laurent Nicollin a annoncé dans le Midi Libre qu’il avait décidé de fermer la totalité de son club et que dès lundi l’ensemble du personnel sera au chômage partiel. Le patron du MHSC avoue qu’il n’a pas le choix et qu’il est très inquiet car c’est désormais BenSports et Canal+ qui doivent payer les droits de la L1, avec probablement des négociations à venir. Les deux chaînes devraient réclamer un tarif revu à la baisse compte tenu de l'annulation de plusieurs journées de Championnat.
Et Laurent Nicollin d’expliquer les motifs de la décision qu’il est le premier, mais certainement pas le dernier, à prendre en Ligue 1. « À partir de lundi, pour 15 jours, le club va être fermé et tout le monde est au chômage partiel. Malheureusement, on ne peut pas faire autrement. Il n'y a pas de rentrée financière, donc pas de trésorerie. À la fin du mois de mars, il faudra payer tout le monde. Il reste deux paiements à recevoir liées aux droits télés, qui doivent nous être versés le 5 avril et le 5 juin, on verra s'ils vont nous être payés ou pas, ça va être important car ce sont de grosses échéances, c'est 300 millions d'euros à partager entre tous les clubs professionnels français. Il se dit qu'on devrait être payé au prorata des matchs qui se sont joués, mais on reste sur le bon vouloir de beIN et de Canal + et ça devrait nous permettre de passer cette crise, même si on va serrer les dents. Mais il y a des clubs qui vont être plus en difficulté que nous », avoue le président de Montpellier, conscient que la période était très compliquée pour tout le monde.