Montpellier hésite toujours entre afficher ses ambitions et garder sa langue dans sa poche. René Girard, lui, est là pour calmer les esprits.
Au MHSC, on souffle le chaud et le froid, dans la presse et dans les têtes des joueurs. Alors que certains, comme Michel Mézy, veulent pousser l’équipe jusqu’au titre, d’autres affichent toujours la communication du promu qui n’est pas à sa place. C’est le cas du coach héraultais, René Girard, qui ne souhaite pas voir ses joueurs s’enflammer dans la dernière ligne droite. «Il faut faire attention parce qu'à un certain moment, on a senti une petite pointe de mauvaise pression. On entend tous les jours des gens parler d'Europe, de podium, pourquoi pas de titre. Mon rôle, c'est donc de modérer un peu tout ça et de rester le plus réaliste possible. On est là, c'est fabuleux, on ne lâchera rien, on va s'accrocher jusqu'au bout et puis on prendra ce qui viendra», maintient l’ancien entraîneur des Espoirs.
Des velléités de titre toujours aussi masquées par la peur de voir s’échapper le précieux sésame. «Vu notre potentiel par rapport aux autres grosses équipes, on peut dire qu'on joue les six premières places. Quand tu regardes derrière, tu n'es sûr de rien. Mais c'est sûr qu'on ne va rien lâcher. On a avancé doucement, sûrement, sans se projeter. On va continuer comme ça parce qu'on a encore de gros matches : Lyon et Monaco à La Mosson, Lille et Paris-SG à l'extérieur... Tout peut encore arriver. Il ne faut pas qu'on se prenne pour d'autres», a encore martelé René Girard. Définitivement, Montpellier ne voudra être champion de France que lorsqu’il le sera.