A l’inverse de Jean-Michel Aulas, Jean-Louis Triaud ne voit aucune circonstance atténuante à la position rigide de l’AS Monaco, qui refuse d’adopter le même statut fiscal que les autres clubs de Ligue 1 et qui en plus a décidé de porter l’affaire devant le Conseil d’Etat. Et sur RMC, le président des Girondins de Bordeaux est monté d’un cran dans ses attaques contre le club de la Principauté, de plus en plus furieux du ton pris par les débats.
« Ce n’est pas que je suis optimiste, mais les gens m’amusent. Les arguments développés pour soutenir la position de Monaco me paraissent faits par des imbéciles qui ne comprennent rien et qui sont souvent manipulés… Moi, j’ai vu que dans un sondage de L’Equipe que 70% des personnes trouvaient que la position de Monaco était injustifiée. Il n’y a pas que Vincent Labrune qui a dit que Monaco était un club étranger, je le dis depuis longtemps. On dit qu’on découvre un sujet aujourd’hui… Ce n’est pas vrai. Il y a 10-15 ans, je m’étais déjà inquiété de ce statut privilégié de Monaco. Je demande juste aux gens de réfléchir comme quand j’entends dire que Monaco pourrait partir en Italie. Dans un premier temps, je m’en fout et ensuite, s’ils partent en Italie, on va virer quelqu’un en Serie A pour leur donner la place ? Il faudra qu’ils soient acceptés par le championnat italien, qu’ils aient les mêmes règles que les autres clubs italiens, ce qui reviendra au même par rapport à ce qu’on leur demande aujourd’hui. Et puis, ils démarreront en bas de l’échelle, on ne va pas faire une place spéciale à Monaco en Serie A. Tout ça, c’est du baratin ! Mais comment peut-on cautionner ce baratin sans avoir un minimum de sens critique et de réflexion sur le sujet ? », fulmine le patron des Girondins de Bordeaux, déterminé à obtenir gain de cause dans ce dossier.