Voilà une décision présidentielle que personne ou presque n’avait vu venir. Malgré les résultats décevants qui s’accumulaient, Thierry Henry, avec sa personnalité, sa jeunesse dans le métier, son attachement à l’ASM et les conditions de son arrivée, semblait avoir le temps de redresser la barre. Les dirigeants ont coupé court à l’aventure d’à peine trois mois, virant le champion du monde 1998 pour rappeler Leonardo Jardim. Un scénario fou qui ne surprend pas Bruno Genesio, conscient qu’un technicien est toujours le premier fusible à sauter. Même si à Lyon, « Pep » s’offre une belle marge grâce au management de Jean-Michel Aulas.
« C’est toujours dur pour un jeune entraîneur, au bout de trois mois… Mais Titi rebondira, ça fait partie de l’expérience, c’est ça dans ce métier. Sur un plan personnel, j’ai la chance d’avoir un président qui me fait confiance, qui me soutient. On a de la stabilité, et je crois que c’est la chose nécessaire dans le football. Mais c’est toujours triste de voir un jeune entraîneur quitter son poste si vite », a reconnu Bruno Genesio, pour qui la carrière de Thierry Henry comme entraineur est loin d’être terminée, même si elle a commencé de manière beaucoup plus compliquée que prévue.