L’AS Monaco n’a pas vraiment le droit de se rater ce samedi à Lorient, le club de la Principauté ayant pris goût à la Ligue des champions. Mais quoi qu’il advienne, la formation de Leonardo Jardim ne risque pas d’exploser, l’heure étant à la stabilité sur le Rocher. Cependant, comme l’avoue Vadim Vasilyev, Dmitry Rybolovlev, le milliardaire russe propriétaire de l’AS Monaco, a été à deux doigts de tout balancer lorsque le football français lui a imposé de payer une taxe de 50ME afin de composer le statut fiscal de son club.
« Abandonner le projet. Oui, cela a été évoqué, quand cette fameuse résolution a été adoptée. Les règles avaient changé trop vite, l'actionnaire pensait que le foot français se servait de lui. J'en avais parlé avec les dirigeants des clubs français ; on a pensé à partir dans un pays où les investisseurs sont les bienvenus, comme en Angleterre. Cette page est tournée, rassure quand même, dans l’Equipe, le vice-président de l’AS Monaco, qui estime quand même que le football français doit rapidement faire sa révolution. On manque de compétitivité, l'approche n'est pas assez business. Les clubs doivent prendre leur destin économique en main. Il faut avancer sur les droits télé. Des choses insupportables bloquent les clubs : la limitation des prêts, en France, à sept joueurs, le fait qu'on ne peut pas avoir une équipe réserve en L 2, comme en Espagne. Et puis, pourquoi un entraîneur doit-il signer un contrat minimum de deux ans ? Pourquoi un tel privilège ? Ça ne se fait pas ailleurs. Il faut libéraliser le foot français, il est trop politique. La Ligue doit être gérée comme une entreprise classique. »