Dans l’attente de la décision du Conseil d’Etat, l’AS Monaco et la Ligue de Football Professionnel restent sagement dans leur coin, évitant d’en rajouter dans la surenchère verbale. Cependant, chacun campe sur ses positions, la grande majorité des présidents de Ligue 1 étant déterminée à faire payer le richissime club de la Principauté. Dans l’Equipe, Pierre Moscovici, le ministre socialiste de l’Économie, prône la paix entre les deux camps et veut croire à une solution négociée.
« Depuis 1933, il y a une relation historique de Monaco avec le football français. La France n’a aucune intention que cette relation s’interrompe. Au contraire. Les investissements du club monégasque permettent d’avoir des stars en L 1 et de donner du piment à notre Championnat. Après, il faut qu’il y ait une égalité de traitement entre tous les clubs professionnels. Il faut dialoguer avec Monaco. Il y a un délai d’un an pour trouver des solutions concertées. Si la Ligue a posé un acte de principe très important, elle a aussi ouvert l’espace d’une discussion. Il faut faire confiance à la sagesse des instances sportives, explique le ministre, précisant qu’il était très favorable à la présence d’investisseurs dans le football français. Par principe, je suis très ouvert aux investissements étrangers en France. Cela participe de l’attractivité de notre territoire. En football, cela permet à notre Championnat de retrouver une vitalité. Mais il faut veiller à ce que le “business model” des clubs soit suffisamment robuste pour résister à l’éventuel désintérêt de tel ou tel investisseur. »