En se basant sur sa politique, l’AS Monaco attire de jeunes joueurs pour les revendre à prix d’or, quitte à affaiblir sa formation. Une stratégie risquée mais pour le moment sans conséquence.
Kondogbia, Ferreira Carrasco, Kurzawa, Martial, Abdennour… Pour s’en mettre plein les poches, l’AS Monaco n’hésite pas à se séparer de ses meilleurs joueurs. Et tant pis si le club de la Principauté affaiblit régulièrement son équipe. Il faut dire que pour le moment, le troisième de Ligue 1 (avant le début de cette 21e journée) remplit sa mission en championnat. C’est pourquoi Jérémy Toulalan ne s’inquiète pas même s’il admet que cette politique n’est pas idéale pour l’unité d’un groupe.
« Quand j’ai prolongé mon contrat, au printemps dernier, j’étais au courant, je savais qu’il y aurait des départs, a confié dans L’Equipe le milieu lié à l’ASM jusqu’en 2017. Le plus embêtant a été celui d’Anthony Martial, parce qu’il est survenu au dernier moment. Il était difficile de se retourner pour chercher un autre attaquant. Mais je l’ai dit dans une réunion avec des supporters en début de saison, à la place des dirigeants, pour 80 millions d’euros je l’aurais vendu aussi. (...) Depuis le début, les dirigeants prennent de jeunes joueurs, qu’ils vendent chers. C’est un fonctionnement transparent. »
L’ASM a payé sa stratégie en C1
« Après, il est difficile de créer un groupe, une unité, mais si on regarde bien, le club a quand même fait des investissements l’été dernier. (…) Ce qu’il s’est surtout passé, au-delà du cas d’Aymen Abdennour, c’est que de nombreux jeunes sont arrivés et que l’on n’était pas prêts tout de suite. Le tour de barrage est venu trop tôt. (...) Jusque-là, on a fait deuxièmes, troisièmes et, là, on est troisièmes. Donc oui, j’y crois », a conclu l’ancien joueur de Malaga, qui fait confiance à ses dirigeants.