Dans un entretien accordé au journal L’Equipe, le Prince Albert II n’a pas été tendre avec l’AS Monaco. Le fidèle supporter a en effet critiqué la gestion et les choix de la direction.
Hormis Robert Moreno, « un jeune entraîneur qui a de bonnes idées, du charisme et une bonne énergie » à qu’il faut « laisser le temps de mettre les choses en place », le Prince Albert II n’a épargné personne à l’AS Monaco. Pas même les joueurs qui l’ont seulement attiré à cinq reprises au stade Louis-II cette saison. Et encore, le fidèle supporter n’a même pas osé dire combien de fois il a vibré.
« Joker, a-t-il répondu au quotidien L’Equipe. Il y a eu quelques belles phases de jeu, quelques matchs intéressants, mais dans l'ensemble... Il commençait à y avoir un semblant de renouveau et un semblant de continuité dans les résultats, mais je ne peux pas dire que c'était une saison satisfaisante, non. » Selon lui, le problème vient de la direction et de la stratégie basée sur l’achat et la revente de joueurs avec plus-value.
Petrov prend un tacle sévère
« Il y a sans doute eu des recrutements peu judicieux. Quand vous n'arrivez pas à créer une dynamique au sein d'une équipe, que votre stratégie n'est pas de fidéliser certains joueurs pour qu'ils restent plus d'une, deux ou trois saisons, c'est difficile de créer un bel esprit de groupe, a regretté le Prince Albert. Ou alors, il faut vraiment s'attacher les services de très, très grands joueurs, et même là on n'est pas sûr que tout le monde s'entende bien et que tout cela fonctionne. » Et même lorsque le club de la Principauté a opéré des changements en interne, notamment avec l’arrivée du vice-président Oleg Petrov, un problème lui saute aux yeux.
« Je suis persuadé qu'il fallait remettre un peu d'ordre après la saison dernière, mais il fallait aussi faire en sorte que tout cela fonctionne bien, et le président (Dimitri Rybolovlev) n'est pas toujours présent. Même si Monsieur Petrov fait un très bon travail administratif, il avait une connaissance imparfaite du football. Il faut s'appuyer sur des gens qui connaissent bien le football et peuvent aider à prendre certaines décisions », a conseillé le Prince Albert, pas du tout fan de la direction russe…