Vingt-quatre heures après l'interruption du match de L1 entre le FC Metz et l'Olympique Lyonnais, à cause de jets de pétards sur le gardien Anthony Lopes, Bernard Serin s'est exprimé dans un communiqué. Le président messin, qui n'a pas du tout apprécié les incidents causés par ses supporters, a annoncé que « des mesures fermes et radicales » seront prises :
« Mes pensées vont d’abord à l’attention du joueur qui a été blessé. Je me réjouis qu’Anthony Lopes ait pu quitter l’hôpital dès hier soir pour repartir à Lyon avec ses coéquipiers et qu’il ne souffre finalement d’aucune lésion. C’est le plus important dans cette affaire. Je souhaite qu’il puisse se remettre complètement très vite afin de contribuer à défendre les chances de Lyon en Ligue des Champions.
Les incidents qui se sont produits samedi soir au Stade Saint-Symphorien sont absolument inacceptables. Ils sont le fruit de quelques individus isolés qui, par leur comportement inqualifiable, ont sali l’honneur de notre club, de notre ville et celui des supporters messins qui, eux, aiment profondément leur club. Ces individus font honte au FC Metz, ils me font honte à titre personnel.
Notre club doit maintenant se relever de ces événements et en tirer les conséquences qui s’imposent pour y mettre fin. Dans un premier temps, rappelons que les individus incriminés ont pu être identifiés par notre dispositif de vidéosurveillance, renforcé il y a deux ans, et que tous les moyens ont été mis en place par le FC Metz pour qu’ils puissent être interpellés par les forces de l’ordre aux fins d’être mis à la disposition de la justice.
En collaboration avec les dirigeants de Lyon, une plainte pour coups et blessures volontaires sera déposée à leur encontre.
Ces individus ont franchi la ligne rouge. Les actions de prévention, les fouilles préalables, l’appel à des brigades cynophiles et même les dispositifs de sécurité gigantesques déployés sur nos matches ne sont pas suffisamment efficaces pour empêcher un ou deux individus de se rendre coupables d’actes irréparables, isolés et instantanés. C’est pourquoi nous allons mettre en place très rapidement un arsenal de mesures fermes et radicales pour que ces incidents ne se reproduisent plus jamais au Stade Saint-Symphorien. Une consultation est en cours avec nos conseils pour finaliser ces mesures.
Comme le match a été définitivement interrompu samedi soir, après quelques revirements de dernière minute, alors que paradoxalement les incidents avaient cessé et que les autorités publiques locales avaient privilégié l’option de sa poursuite normale, il devrait être rejoué prochainement, comme cela a toujours été le cas dans le cadre de matches interrompus avant leur terme pour ce genre d’incidents. Ceci est indépendant de l’instruction qui sera bien évidemment menée par la Commission de Discipline : cette dernière devra se prononcer en toute impartialité et indépendance sur cette affaire ainsi que, comme elle en a l’habitude, sur l’ensemble des mesures préventives et répressives prises par le FC Metz pour mettre fin à ces incidents ».