La situation devient tendue à Metz, avec une série en cours d’une victoire en 11 matchs de Ligue 1, et une place de 18e qui sanctionne cette très mauvaise passe. Et au cœur de celle-ci, un événement fait particulièrement mauvais genre, à savoir le match arrêté face à Lyon en raison de pétards lancés depuis la tribune des supporters lorrains sur le gardien lyonnais Anthony Lopes. Après l’arrêt définitif de la rencontre, certains joueurs messins s’étaient lâchés sur les réseaux sociaux, et notamment Georges Mandjeck. Le milieu de terrain camerounais, déjà ulcéré d’avoir été accueilli par une banderole insultante (« branleurs ») en raison de leur défaite précédente à Nancy, avait craqué en voyant le bon début de match de son équipe, qui menait 1-0 face à Lyon, être ainsi totalement annulé.
Les vrais supporters ne se comportent pas comme vous avec vos bderoles de merde on dirait qu'on est dernier de ligue1 vous êtes content la?
— Georges c Mandjeck (@GeorgesMandjeck) 3 décembre 2016
Des propos qui ont fait du bruit, et ont valu à l’ancien rennais de nombreuses insultes, et pas uniquement sur les réseaux sociaux, mais aussi au stade. Pas de quoi faire trembler le joueur, qui assume ses propos, et rappelle que les gens sont beaucoup plus courageux derrière leur écran, que quand il les croise dans la rue.
« Oui. J’ai écrit ce tweet car je le sentais comme ça après ce match contre Lyon qu’on n’a pas pu terminer. Non, je ne regrette pas. Peut-être que si c’était à refaire, je ne le referais pas pour ne pas heurter certains supporters qui ont mal pris ce tweet et qui pensent que j’ai tout mélangé. Mais ce n’est pas le cas. Les banderoles, ça part du fait qu’on a perdu contre Nancy, un match capital pour les supporters. Ils ont cette liberté d’expression, mais j’aurais aimé qu’on en discute avec eux. Après Nancy, quand on est rentrés à 1 h 30 du matin, ils nous attendaient sur le parking. On n’a pas pu sortir au début, il a fallu qu’on discute avec eux. J’aurais préféré voir ça le lendemain après l’entraînement. Et pas contre Lyon, un match capital. Si j’ai rencontré des supporters énervés ? J’en ai déjà vu mais des gens qui m’aiment bien, qui ont apprécié mon tweet. Je suis quelqu’un de franc, qui ne se cache pas. Il ne m’arrivera rien, on est en France. Certains sur Internet vous insultent et dès que vous les rencontrez vous disent que votre tweet était bien (sourires). lls se cachent derrière un ordinateur. Ou au stade, il y a eu quelques sifflets contre moi et j’ai entendu quelqu’un dire : “Vas-y lève-toi gros pédé !” Moi, je n’ai pas peur, mon compte est certifié, les tweets viennent de moi. Il y a des critiques, des insultes mais tant qu’on se défoncera sur le terrain, ils seront derrière nous. Il n’y a pas tant de haine que ça, ce ne sont que des mots, des piques », a confié à CamFoot l’international camerounais qui se plait à régulièrement faire suivre sur son compte Twitter les insultes et menaces qu’il reçoit. Pas de quoi faire trembler le Lion Indomptable.