Les incidents du choc entre l’OM et l’OL dimanche ont relancé le débat autour des ultras. Si certains les jugent indispensables, d’autres s’en passeraient volontiers.
Coupables d’avoir pourri le choc entre Marseille et Lyon dimanche au Vélodrome (1-1), certains supporters marseillais ont provoqué la remise en question du statut d’ultra. Une situation qui rappelle celle qu’a connue le PSG, qui avait carrément dissout ses kops sans se focaliser sur l’ambiance de son stade, pour le plus grand plaisir de Pascal Praud.
« On peut aimer regarder un match sans vouer une passion fanatique à son club de cœur, a réagi le journaliste sur son blog Yahoo. On peut reconnaître les mérites de l'adversaire et pourquoi pas, saluer sa victoire. On a le droit (et même le devoir si vous voulez le fond de ma pensée) d'être fair-play. On peut préférer le calme d'une tribune à l'embrasement d'un kop. (…) Les événements de Marseille-Lyon ont mis en lumière la psychologie de ces fans qui ont pourri le climat avant et après la rencontre. Je n'y peux rien si une potence et un mannequin censé représenter Mathieu Valbuena sont restés accrochés durant le match dans la tribune des ultras. » En conséquence, Praud estime le modèle parisien devrait servir d’exemple, y compris au Vélodrome.
Le Parc comme modèle
« Il y a dans le phénomène ultras les ingrédients de la violence. Qui le niera ? Permettez-moi de préférer l'atmosphère calme du Parc des Princes où on vient en famille sans tomber sur des hordes de jeunes gens décidés à en découdre, a-t-il poursuivi. Et qu'on ne me fasse pas le coup du foot des riches contre le foot des pauvres. J'ai grandi dans la France des années 70. Il n'existait pas d'ultras au stade Marcel Saupin quand le FC Nantes dominait le championnat en 1973 ou en 1977. Il existait une tribune populaire, la bien nommée, et je ne crois pas qu'elle rassemblait les supporters les plus fortunés de la ville. Pas plus que l'amour du foot, les ultras n'ont l'apanage de représenter le football populaire. Le foot a existé avant eux et je crois qu'il existe encore à Paris après. Là-dessus allez l'OM ! Vive l'OL ! Ici, c'est Paris ! Et tutti quanti. »