Ciblé deux fois par des supporters depuis le début de la saison, Dimitri Payet appelle les footballeurs professionnels à s'unir pour refuser de jouer en cas d'incidents graves, y compris au Vélodrome.
Touché par une bouteille à Nice, puis à Lyon, Dimitri Payet n’avait pas masqué que désormais il avait des craintes au moment de tirer des corners. Pour le joueur réunionnais de l’Olympique de Marseille, il est temps que face à l’inaction des autorités, les joueurs et les entraîneurs s’unissent afin de mettre un terme aux matchs qui seraient le théâtre de tels incidents qui viseraient les footballeurs. Afin de ne pas passer pour un joueur qui ne défend que les intérêts de l’OM, Dimitri Payet explique à l’occasion d’une tribune dans Le Monde que chaque fait violent, y compris au Vélodrome, doit déclencher une réaction unanime et rapide des équipes. Et Payet de constater que pendant que les instances du football et les élus discutaient, les sportifs devaient prendre les choses en main et ne plus accepter que cette situation dégénère comme c’est le cas depuis le début de la saison en Ligue 1.
Dimitri Payet réclame la solidarité entre footballeurs
Tribune | « Y en a marre » : le coup de colère du joueur Dimitri Payet contre la violence dans les stades de football https://t.co/ADynWPyssl
— Le Monde (@lemondefr) December 15, 2021
Dans le quotidien du soir, Dimitri Payet monte au créneau. « Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se multiplient dans les stades. J’en ai été la victime la plus médiatisée, même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d’une façon particulièrement lâche et inacceptable. Je tiens à dire que si j’ai souhaité écrire cette lettre, ce n’est pas pour une histoire de communication ou à la demande du club (...) En fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de Marseille (...) Au prochain incident, quel que soit le stade et y compris au vélodrome, je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux joueurs désormais de prendre leurs responsabilités. Je sais que cela va faire blêmir les dirigeants de clubs, ceux du foot français et les diffuseurs, mais j’aimerais que cette idée fasse son chemin parce que ça suffit! », explique Dimitri Payet, qui espère désormais être rejoint par d’autres professionnels afin que certaines scènes ne se reproduisent pas en Ligue 1 cette saison.