L'Olympique de Marseille n'est plus un projet qui plait tant que ça à l'Arabie Saoudite, qui recentre ses investissements sur des perspectives de rentabilité et non plus d'image.
La vente de l’Olympique de Marseille à l’Arabie Saoudite pour le mois de juin. C’est ce qu’annoncent plusieurs informateurs, dont bien évidemment Thibaud Vézirian, pour qui l’accord a déjà été trouvé et pour qui tous les feux sont au vert pour une officialisation qui laissera tout le monde pantois. Pour la presse économique française comme Les Échos, ou le média financier américain Bloomberg, les feux sont plutôt à l’orange foncé. Actuellement, le fonds saoudien d’investissement de Mohamed Ben Salmane (PIF) fait évoluer son programme sur plusieurs points. Avec des réserves en baisse à son plus bas niveau historique à 15 milliards de dollars, l’idée est de se recentrer sur des domaines plus porteurs comme le tourisme, les télécommunications et l’immobilier. Le domaine de l’énergie est également ciblé, mais pour le moment, le sport reste secondaire en terme d’investissement sans rentabilité.
Vente OM : Rodolphe Saadé déchainé, il lâche le milliard https://t.co/8XNtyckmKP
— Foot01.com (@Foot01_com) March 21, 2024
L’image de l’Arabie Saoudite a largement bénéficié du rachat de Newcastle, et cela semble suffire au Prince. La presse américaine explique que, si de gros achats sont encore possibles afin notamment de renforcer l’image de la Saudi Pro League au mercato, investir massivement dans un nouveau club de football n’est pas jugé comme une priorité. La raison est simple : il est impossible de gagner de l’argent avec un club de football, plus particulièrement en France avec la fiscalité de mise. Le Qatar a mis plus d’un milliard d’euros dans le PSG depuis 10 ans, sans parvenir à combler les pertes et cela sans compter les sponsors made in Doha qui aident le club de la capitale à faire face financièrement. En conséquence, le Royaume ne court pas après des investissements à perte sèche, sans aucune perspective de s'approcher de l'équilibre.
L'OM n'est pas rentable, ça freine l'Arabie Saoudite
Racheter l’OM à Frank McCourt et lâcher immédiatement des grosses sommes pour le mercato n’est donc visiblement pas une priorité pour l’Arabie Saoudite, qui a repoussé plusieurs projets au-delà de 2030 pour son développement, et son désir de sortir entièrement de la dépendance du pétrole d’ici 10 à 20 ans. Si des investissements seront toujours de mise, l’idée est aussi de réduire le déficit budgétaire qui est de 21 milliards de dollars par an. Résultat, l’Arabie Saoudite va continuer de dépenser du lourd, mais privilégie pour le moment les projets avec une rentabilité à terme, et non plus des achats pour redorer son image, qui a déjà beaucoup changé aux yeux de l’Europe et de l’Amérique ces dernières années.