Dans le dossier de la vente de l'OM, les sources sont multiples et parfois folkloriques. Mais Ben Jacobs est un journaliste très sérieux et il a un avis très tranché concernant l'Arabie Saoudite et Marseille.
Depuis des mois, Thibaud Vézirian s'appuie sur l'avis de quelques journalistes, toujours les mêmes, pour appuyer la thèse qu'il défend depuis trois ans, à savoir que l'Olympique de Marseille va bientôt être vendu à des investisseurs saoudiens ou même que l'opération est déjà conclue. Mais lundi soir, lors d'un Space à la veille du match de Newcastle contre le PSG, en Ligue des champions, Ben Jacobs, très sérieux journaliste anglais, qui pèse ses 305.000 followers sur X, a évoqué le dossier de la vente possible de l'OM à l'Arabie Saoudite. L'occasion pour lui de tordre le cou aux rumeurs qui affirment que Frank McCourt s'apprête à vendre son club et que l'Arabie Saoudite sera aux commandes du mercato dès le mois de janvier 2024. Pour Ben Jacobs, tout est relativement clair actuellement.
McCourt trop gourmand pour vendre l'OM
Interrogé sur la possibilité de voir l'OM passer aux mains des Saoudiens, Ben Jacobs n'a eu aucune hésitation et a répondu sans détour, et en version originale, à ses interlocuteurs, essentiellement des supporters du PSG d'ailleurs. « Cela fait des années que l’on entend ces bruits, j'ai même vu en France que certains disaient que c'était un « done deal », ce n'est pas le cas. En France, historiquement, le Fonds public d'investissement d'Arabie Saoudite pensait plutôt à Bordeaux, et maintenant qu’ils ont Newcastle en Ligue des champions, ils doivent être très prudents. S'ils investissent en Europe, ils ne prendront pas deux clubs qui sont susceptibles de jouer en C1 (...) Ce que je peux dire, c'est qu'il n'y a rien d'imminent, je peux vous l’assurer (...) Pour en revenir à la vente de l’OM, l’actuel propriétaire veut énormément d’argent et cela a déjà fait reculer des investisseurs », a confié le journaliste anglais, qui suit précisément l'actualité de Newcastle et encore plus des investisseurs étrangers en Premier League.
C'est le cas d'une Arabie Saoudite qui n'a donc aucune urgence à investir en Europe, et encore moins dans un club à dimension européenne pour ne pas se heurter aux règlements de l'UEFA en la matière. Seule la gourmandise de Frank McCourt est en tout cas confirmée, même si le PIF a toujours eu pour ambition de continuer à développer sa puissance dans le football, que ce soit au pays avec le championnat local, ou en Europe avec des rachats de clubs. L'OM est légitimement cité depuis des années, mais l'imminence d'un deal est très clairement repoussée par Ben Jacobs, pour qui l'Arabie Saoudite ne visait tout d'abord pas Marseille en France dans un premier temps.