L'Arabie Saoudite a longtemps multiplié les investissements en France, et le rachat de l'Olympique de Marseille semblait être un moyen de le montrer.
Mohamed Ben Salmane, prince héritier d'Arabie Saoudite, est l'homme fort de ce pays, et c'est lui, à travers le Fonds Public d'Investissement d'Arabie Saoudite (PIF), qui est associé au rachat du club de Frank McCourt depuis trois ans. MBS, c'est son surnom, a les moyens de s'offrir n'importe quel club du monde, même si pour l'instant rien ne dit que McCourt a décidé de vendre l'Olympique de Marseille. Cependant, à en croire Christian Chesnot, journaliste au service international de Radio France et spécialiste du Moyen-Orient, auteur du livre MBS Confidentiel avec Georges Malbrunot, Mohamed Ben Salmane ne serait plus autant tenté que cela d'investir en France, certains choix politiques faits par Emmanuel Macron, supporter affirmé de l'OM, n'étant pas du tout du goût du dirigeant saoudien. Cela se concrétise par un très net retrait des investissements faits dans notre pays.
L'Arabie Saoudite change ses plans dans le football
Sortie le 4 avril de mon nouveau livre co-écrit avec @Malbrunot "MBS Confidentiel : enquête sur le nouveau maître du Moyen-Orient " publié chez @michellafon
— Christian Chesnot (@cchesnot) March 22, 2024
Pour se le procurer :https://t.co/AmoP2lNdJo pic.twitter.com/Y5o8i6mAYg
Même si l'Arabie Saoudite mise sur le football, et surtout sur son propre championnat, la France n'est plus une priorité pour le PIF, faisant passer l'OM au second plan. « La France n’est plus considérée comme le partenaire privilégié de l’Arabie Saoudite et les grands contrats d’autrefois sont devenus rares. Les Saoudiens reprochent à Macron sa proximité avec Mohamed Ben Zayed, le président des Emirats Arabes Unis, révèle, dans le JDD, notre confrère qui confirme que si MBS mise sur le football, il souhaite plutôt valoriser la Saudi Pro League qu'investir sur des clubs européens après avoir racheté Newcastle. Le football est une véritable religion dans le pays et les dirigeants ont compris le pouvoir de cette passion populaire, car il permet de véhiculer une image positive du pays à l’international. » De quoi forcément faire douter sur le rachat imminent ou même déjà fait de l'Olympique de Marseille, même si forcément il sera dur de convaincre ceux qui en sont persuadés.