A l’image de Bilbao, certains aimeraient bien que l’OM évolue avec une équipe 100% locale formée au club et héritière des valeurs de l’Olympique de Marseille. Mais pour José Anigo, tout cela relève plus du fantasme que d’une vraie demande, les supporters n’ayant pas la patience d’attendre la progression d’un groupe de jeunes joueurs, ce qui oblige l’OM à aller faire ses courses ailleurs.
« C’est irréalisable diront certains. Cela existe pourtant au Pays Basque. Avec un centre de formation plus performant, si nous arrivons un jour à 50% de joueurs de la région formés chez nous et 50% recrutés, ce sera déjà suffisant pour impulser une identité régionale forte. La question est la suivante: est-on capable à Marseille, je parle au niveau des supporters, d’attendre que des jeunes progressent en tolérant dans un premier temps leurs défauts pour qu’ils deviennent des tauliers ? Vous connaissez la réponse comme moi. Nous vivons d’impatience. Flamini et Nasri ne sont pas devenus meilleurs parce qu’ils sont partis, mais parce qu’ils ont grandi, ont acquis du temps de jeu et leur talent s’est exprimé. Ils se sont aguerris tout simplement », explique le directeur sportif de l’OM dans la Provence.