Afin de s'offrir les droits TV exclusifs de la Ligue des champions et de l'Europa League à partir de la saison prochaine, et en ajoutant également l'acquisition des droits de la Premier League, SFR aura déboursé autour de 450ME. Une somme d'autant plus colossale que les abonnements que devaient engendrer ces contrats ont bien du mal à se confirmer. Selon le JDD, seulement 30.000 personnes ont succombé à l'offre spécifique de SFR Sport. Autrement dit, la catastrophe n'est pas loin, et c'est pour cela que la société a décidé de finalement céder le plus vite possible une partie des droits à d'autres opérateurs, histoire de limiter la casse sur le plan financier.
Pour Alain Weill, la décision initiale prise par SFR était une grossière erreur de jugement. « Nous avons fait tout simplement le constat que SFR Sport n’avait pas vocation à être exclusif sur telle ou telle discipline : il en va tout simplement de la viabilité, de la rentabilité de notre modèle. L’exclusivité est un non-sens sur le plan strictement commercial, surtout pour des sports majeurs tels que le football : c’est comme si les consommateurs ne trouvaient Coca-Cola que sur les linéaires de Carrefour. Cette notion d’exclusivité tient d’autant moins que le Conseil de la concurrence a décidé d’imposer prochainement à l’ensemble des opérateurs l’obligation de distribuer une part de leurs droits sur d’autres plateformes que les leurs », explique, dans le Journal du Dimanche, le nouveau patron de SFR, qui promet cependant que sa société restera aussi offensive dans l'acquisition des droits. Mais plus de manière exclusive.