Le torchon brûle entre DAZN et le football français. La plateforme britannique a de nombreux reproches à faire, et l'OM est dans le viseur.
DAZN a décidé de mettre les pieds dans le plat en refusant de payer l’intégralité de l’échéance de février, afin de marquer le coup. La plateforme britannique sait très bien que son contrat lui impose de régler en totalité cette échéance, et c’est ce qui sera certainement fait dans les prochaines semaines. Mais le coup est réussi puisque c’est tout le contrat qui est remis en cause car le « Netflix du Sport » n’est pas satisfait sur plusieurs points. D’abord de ses propres chiffres qui sont bien en-dessous des prévisions et des espoirs avec seulement 500.000 abonnés, comme vient de l'avouer la chaine ce vendredi devant le Tribunal de Commerce. Ensuite de l’absence de mesures phares contre le piratage, même si ce n’est en théorie pas du ressort de la Ligue de vérifier si les Français regardent la Ligue 1 de manière légale ou non. D’autres critiques sont également tombées, plus ou moins justifiées. Comme celle de la mauvaise volonté des clubs pour ouvrir leurs portes aux caméras de DAZN.
DAZN en demande plus à l'OL, l'OM et au PSG
✌️ | Doublé de passes décisives, Amine Gouiri se sent comme un poisson dans l’eau à l’OM. 🐟🇩🇿 #SCOOM pic.twitter.com/mQ4KK1NE3P
— DAZN France (@DAZN_FR) February 10, 2025
Dans une relation toujours un peu tendue, les paroles des footballeurs sont toujours prisées et DAZN aimerait faire plus de reportages sur l’OM, l’OL et le PSG. Mais les retours sont souvent négatifs et le diffuseur de la Ligue 1 soupçonne même de la mauvaise volonté. C’est le cas avec une scène qui s’est déroulée lors du match de Marseille à Angers le week-end dernier, comme le raconte L’Equipe. « Le diffuseur a ainsi vu rouge alors qu'il aurait essuyé un refus de faire venir son premier choix de joueur marseillais pour l'interview d'après-match, avant de voir ce même joueur être présenté en zone mixte à l'ensemble des médias non-détenteurs de droits. Estimant ne pas être écouté depuis près de deux mois, le 5 février, DAZN n'a donc réglé que la moitié de son échéance », a fait savoir le quotidien sportif, pour qui DAZN n’a quasiment aucun avantage sur le contenu et les interviews alors qu’il est le diffuseur officiel de huit des neuf matchs de chaque journée.
Le torchon brule et une issue positive sur le long terme semble difficile, surtout maintenant que DAZN a décidé de ne pas tout payer pour le mois de février. Difficile dès lors de voir les clubs ouvrir en grand leurs portes pour des obligations médiatiques toujours plus nombreuses, alors que les formations de Ligue 1 préfèrent également mettre en avant leur propre contenu désormais.