L'OM tire la langue dans la dernière ligne droite du championnat, et Igor Tudor est accusé par Eric Di Meco d'avoir littéralement détruit les forces vives de la première partie de saison que sont les pistons.
Arrivé à Marseille sous les critiques après le départ inattendu de Jorge Sampaoli, Igor Tudor a réussi à renverser l’opinion générale grâce aux résultats et au jeu produit. Le Vélodrome est bouillant à chaque match, et ce même si l’OM ne parvient pas toujours à enflammer les rencontres à domicile. Mais à une dizaine de journées de la fin, le club provençal est toujours à la lutte pour le titre, et c’est tout de même signe d’une belle saison en championnat. Néanmoins, à l’image du match nul concédé face à Montpellier ce vendredi soir (1-1), il est impossible de ne pas voir que certains Marseillais tirent la langue.
Tudor a fait une dinguerie à Rennes
C’est le cas de Matteo Guendouzi, qui n’est plus le même depuis le début de l’année et son aventure mitigée au Qatar, et aussi des latéraux Jonathan Clauss et Nuno Tavares. Les pistons ont alimenté les attaquants pendant toute la première partie de saison, faisant gonfler leurs statistiques de manière impressionnante. Mais ils ont désormais disparu de la circulation et ne retrouvent ni les jambes, ni la justesse technique nécessaire à donner satisfaction à Igor Tudor.
Nouvelle semaine de travail en vue 👀 pic.twitter.com/6GlEtCVO52
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) April 3, 2023
Pour autant, l’entraineur croate ne peut s’en prendre qu’à lui-même. C’est le constat effectué par Eric Di Méco dans La Provence. Pour l’ancien latéral gauche de l’OM, le technicien olympien a fait n’importe quoi avec ses latéraux, et il le paye en retour désormais. « Dieu sait que je suis un défenseur de Tudor depuis le début, mais la dinguerie de mettre Tavares à droite et Clauss à gauche (à Rennes), c’est incompréhensible. C’est contre-productif sportivement, et mentalement, ça doit être dur pour les mecs. Il ne faut pas s’étonner que certains plongent. Clauss a des circonstances atténuantes. Je ne suis pas inquiet pour la saison prochaine, et même pour la fin de saison. Il rendra des services. Il a fait cinq très bons mois. Je suis plus inquiet par ce que donne l’équipe dans le sprint final. Je la sens émoussée à tous les niveaux et Lens a fait un bon résultat. J’étais confiant, je le suis beaucoup moins, mais le match à Lens sera déterminant », a livré Eric Di Meco en référence au déplacement à Lens lors de 34e journée de Ligue 1, début mai.
En attendant, l’OM a des rencontres contre Lorient et Troyes à négocier, avant un autre choc face à Lyon. Une belle fin de saison à vivre si tout le monde tire dans le même sens. Charge donc à Igor Tudor de ne plus se tromper dans ses choix, car Eric Di Meco a beau être un défenseur de la première heure de l’entraîneur croate, il n’hésite pas non plus à le faire savoir si les décisions prises empêchent une équipe marseillaise clairement fatiguée de tenir la barre jusqu’au bout dans ce championnat. Mais la faillite du PSG, qui vient de perdre deux matchs consécutifs, peut aussi aider l’OM à se remobiliser, et à se dire qu’il y a encore une petite chance de croire au titre en fin de saison.