Arrivé la saison dernière de Porto, Lucho Gonzalez aura mis du temps à confirmer à l'OM toutes les attentes placées en lui. Il faut dire que l'Argentin a d'abord joué de malchance sur la Canebière, son adaptation étant tronquée par les blessures. Mais le joueur aura toujours conservé la confiance de Didier Deschamps, qui n'a certainement pas regretté son choix. Une fois lancé, Lucho aura éclairé le jeu marseillais, distillant les passes décisives tout en se montrant aussi capable de marquer (huit buts et quinze passes décisives la saison dernière). A Marseille, Lucho est tout simplement le baromètre de l'équipe.
« Il est très généreux, il parcourt beaucoup de terrain et je n’ai pas envie de prendre de risque avec lui. L’an dernier, je me souviens quand il n’était pas en grande en forme et quand il était bien, il changeait le visage de l’équipe. Il est bien actuellement, il est décisif. Il est très important pour l’équipe car il fait jouer ses partenaires autour et devant lui » explique Didier Deschamps sur le site officiel de l'OM. En grand perfectionniste qu'il est, l'entraîneur phocéen n'en a toutefois pas fini avec son meneur de jeu. Avec l'arrivée de nouveaux attaquants devant lui, l'international argentin doit retrouver le bon timing, comme il avait su le faire avec Mamadou Niang notamment.
« Il faut améliorer sa relation avec les joueurs qui sont devant au niveau de la coordination et du timing. S’il est là, il y a plus de chances que l’équipe joue bien. Pour se rendre disponible, il est sans arrêt en mouvement, il court beaucoup. Plus il touche le ballon, mieux c’est. Dans une équipe, il ne peut y avoir trois ou quatre chefs d’orchestre, sinon c’est la pagaille. Il faut un chef d’orchestre et des musiciens » confie Deschamps, qui peut laisser sans crainte la direction des musiciens à Lucho Gonzalez, lui qui s'est imposé comme un leader technique sur le terrain mais aussi dans le vestiaire marseillais.