Dans le petit monde des anciens joueurs qui sont devenus consultants, il y a la version Eric Carrière, qui se contente de (bien) faire ce qu'il a à faire, et puis il y a désormais les snippers, qui ont compris que les punchlines étaient l'assurance d'une notoriété énorme. A ce petit jeu, Jérôme Rothen a vite choisi le camp des seconds, l'ancien joueur du PSG étant désormais un chambreur en chef de RMC et SFR. Dans L'Equipe, Jérôme Rothen assume ce rôle, et il explique que tout cela est un jeu auquel il ne faut pas donner une importance excessive.
« Quand la carrière s'arrête, vu notre ego surdimensionné, on a tous envie de continuer à exister. Les médias nous le permettent. J'ai toujours été très chambreur dans le vestiaire, au point d'être très casse-couilles pour certains. Moi, cela me fait rire de garder cet état d'esprit à la télé et à la radio, c'est ma petite patte gauche, comme sur le terrain. Malheureusement, tout le monde ne comprend pas toujours le second degré. Il y a beaucoup d'autodérision... mais pas sur tout. Je suis fier de ce que j'ai réalisé en tant que joueur et personne ne pourra me le retirer. J'en rajoute un peu pour me créer un personnage et me démarquer des autres consultants. Mais dans la vie de tous les jours, je ne suis pas comme ça. Heureusement, sinon ma femme m'aurait mis dehors depuis bien longtemps (rires) (…) Animateur, c'est un autre job et ce n'est pas dans mes plans pour le moment. Je veux surtout devenir l'une des références en consulting, une voix qui compte dans le football. Qu'on ne m'aime ou pas, le plus important est finalement qu'on parle de moi », confie Jérôme Rothen, qui sur ce plan-là a parfaitement atteint son objectif.