Président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez n’est pas vraiment le personnage du football français le plus apprécié dans les tribunes.
Chez les supporters, le boss de la LFP possède l’image d’un homme qui prône surtout la répression à tout va. Un message bien compris à Marseille, où avant chaque match, le club rappelle que les fumigènes et autres jets de projectiles peuvent valoir des suspensions et des amendes, comme ce fut le cas après les incidents face à Bastia en fin de saison dernière. Résultat, des banderoles ou des chants peu sympathiques tombent souvent du Vélodrome, mais aussi dans d'autres stades, pour critiquer Frédéric Thiriez. Pourtant, ce dernier se souvient d’une époque pas si lointaine où les South Winners l’accueillaient à bras ouverts.
« Je me souviens d'un match en 2007 ou j'avais été invité par les South Winners à l'occasion de leur 20e anniversaire. J'étais monté en virage avec eux et c'est l'un de mes meilleurs souvenirs de football. Certains supporters m'en veulent, et pas seulement à Marseille mais aussi à Bastia par exemple, à cause de la sécurité que j'impose. Mais je pense que sur le long terme, mes mesures seront payantes pour le football français. Je ne suis pas un tueur de passion. J'aime le foot, mais je ne crois pas qu'un match de football qui se déroule dans une ambiance sûre empêche la ferveur. Il n'y a pas que les fumigènes pour mettre l'ambiance. Il y a un tas d'autres animations, il y a les chants, la musique. Et d'ailleurs, on ne souligne pas assez les actions menées par les groupes de supporters marseillais dans les quartiers, c'est unique et on leur doit énormément », a confié à La Provence un Frédéric Thiriez qui était cette semaine présent à Marseille pour la… Juris’Cup, compétition des « Rencontres Internationales du Droit et de la Plaisance ».