L’OM, humilié à domicile à l’aller et désormais à trois points de Paris, joue sa dernière chance de revenir dans la course au titre dans un match qui a rarement été aussi prestigieux.
Les PSG – OM ont toujours eu une saveur particulière, même quand les deux équipes ne luttaient pas pour le titre. Alors, avec Lyon à portée de fusil pour les deux formations, le choc de ce dimanche soir promet d’avoir une importance décuplée par rapport aux saisons précédentes. Une nouveauté qui fait de ce « clasico » le rendez-vous incontournable du sprint final pour le titre qui a commencé avec la méforme récente de Lyon. Benoît Cheyrou reconnait sans mal que ce match revêt une importance capitale pour l’OM, à trois points du PSG avant la rencontre. « Avant même de jouer l'Ajax, on parlait déjà de Paris ! Et jeudi soir, après la victoire qui nous a mis sur une bonne dynamique, on avait déjà la tête au Parc. C'est le gros match... La rencontre de l'année ! On a tous hâte d'y être depuis les derniers jours. Quand j'évoluais à Auxerre ou Lille, tout le monde parlait de ce match et rêvait de le jouer. C'est pour tous les footballeurs le rendez-vous le plus médiatique de la saison en championnat, avec le plus de ferveur autour. On préfère tous jouer ce genre de matches quand on est professionnel plutôt que d'autres où il n'y a pas d'ambiance, avec des stades vides, et dont tout le monde se fout… », a même balancé le milieu de terrain marseillais, habituellement plus lisse dans ses déclarations.
Une énième preuve que ce grand classique du championnat peut faire tourner toutes les têtes. Mais pourtant, Benoît Cheyrou a tenu à prévenir ses troupes, le PSG n’est pas deuxième de Ligue 1 par hasard, et Guillaume Hoarau, auteur d’un doublé au Vélodrome lors du match aller, n’est pas le seul danger à surveiller. « Ils ont effectué un bon recrutement cet été avec Sessegnon, Giuly, Makelele, Hoarau. L'année dernière, leurs mauvais résultats traduisaient davantage un manque de confiance qu'autre chose. Leur meilleur joueur est Sessegnon. Le fait qu'il ne soit pas là devrait rendre la partie un peu moins difficile pour nous... Mais ils ont un banc performant avec des titulaires en puissance, un entraîneur qui est là depuis pas mal de temps. Il a su imposer son style, son influence tactique. Pour revenir sur Hoarau, c'est vrai qu'il nous avait fait beaucoup de mal à l'aller, mais ce serait une erreur de se focaliser sur lui », a résumé le milieu de terrain de l’OM. Si, selon lui, « le championnat sera serré jusqu’au bout », Benoît Cheyrou doit désormais espérer qu’un bon résultat à Paris permettra à l’OM de faire partie de ce sprint final.
