Dimanche prochain, le match PSG-OM tiendra la vedette de la 9e journée de Ligue 1. Pourtant, il est dur de se passionner totalement pour une rencontre qui semble déséquilibrée, Paris ayant déjà mis Marseille à douze points, et semblant d'un niveau largement supérieur au club phocéen. Pour Geoffroy Garétier, ce choc a clairement perdu de sa saveur et le consultant de Canal+ le regrette clairement.
« Ce Classico français, 87e du nom, reste l’un des grands rendez-vous de la saison domestique. C’est un “évènement”, au sens médiatique du terme. Mais est-ce encore un match? Jamais les courbes des deux clubs n’ont semblé à ce point antithétiques, leurs trajectoires si éloignées. Irrémédiablement? Dans ce constat, l’économie y est évidemment pour beaucoup. Le chiffre d’affaires annuel du PSG, autour de 500 millions d’euros, pèse environ cinq fois celui de l’OM. Le premier est en quête de devenir un géant, vainqueur de huit des neuf derniers trophées domestiques; le second est en passe de devenir un nain, qui n’a plus rien gagné depuis près de quatre ans (la Coupe de la Ligue 2012) (…) Le classement de Ligue 1 est à ce titre un impitoyable révélateur. 1. PSG, 20 pts… 14. OM, 8 pts. Douze points de différence! Jamais l’écart n’aura été si conséquent entre les deux clubs à ce stade de la saison sous le régime de la victoire à trois points (...) Le 31 mai 2011, le PSG devenait la propriété de la holding Qatar Sports Investments. Le 9 juin 2011, soit 9 jours plus tard, Vincent Labrune remplaçait Jean-Claude Dassier à la présidence de l’Olympique de Marseille. A ce moment-là, le bilan historique du Classico s’établissait ainsi: 76 matches, 26 victoires pour le PSG, 19 nuls, 31 victoires pour l’OM. Quatre ans et quatre mois plus tard, dix matches ont été disputés entre les deux clubs. L’OM a gagné le premier (3-0, 29 novembre 2011), fait match nul lors du troisième (2-2, 7 octobre 2012), les deux fois au Vélodrome. Et perdu les huit autres (deux à Marseille, six à Paris), dont sept à la suite toutes compétitions confondues, série en cours (…) Naguère, le Classico justifiait son nom par le simple fait que le classement sportif du moment était régulièrement bafoué par le résultat du duel. A moins d’un hypothétique sursaut marseillais, et d’un retour à l’ordre ancien, le Classico n°87 est joué d’avance. Si c’est encore un évènement, ce n’est déjà plus un match. Qatar m’a tuer », écrit, sur Yahoo, Geoffroy Garétier, guère optimiste concernant un éventuel suspense lors de ce Paris-Marseille, qui pourrait faire définitivement mal aux ambitions de l’OM…ou pas.