C’est le phénomène de ce mercato 2015, un an avant d’empocher les fruits de l’énorme bonus des droits TV, les clubs de Premier League situés derrière le Big Four, voire même en deuxième partie de tableau, viennent recruter des joueurs de Ligue 1 à des prix qui surprennent souvent. André et Jordan Ayew, Dimitri Payet, Jordan Amavi, Franck Tabanou, les exemples sont nombreux de joueurs français qui acceptent de rejoindre la Premier League au sein d’équipe qui ne font pas rêver. Mais, comme l’explique Damien Comolli, qui été directeur sportif de Tottenham et de Liverpool, mais également dans le staff de l’ASSE, l’aspect financier est prépondérant pour expliquer cette attirance réciproque.
Le joueur français est quatre fois mieux payé en Premier League
« D’abord, il y a le prix. Les joueurs sont bien moins chers que des Portugais des grands clubs ou des Espagnols de clubs du niveau de Séville. Et un garçon d'une équipe classée quatrième ou cinquième de L 1 peut toucher quatre fois plus s'il rejoint le 18e anglais. Il est donc plus facile à attirer, constate, dans l’Equipe, Damien Comolli, qui avoue que les dirigeants anglais ont constaté que les joueurs français avaient un avantage certain par rapport aux jeunes joueurs italiens et espagnols. On a l'impression de prendre peu de risques avec les Frnaçais contrairement à des Andalous, à des joueurs du sud de l'Italie, par exemple, qui s'exportent moins facilement. C'est important dans l'esprit des décideurs, car on sait que ce souci n'existera pas en général avec un Français. »