Coupable d’avoir insulté les arbitres du match entre Marseille et Lyon dimanche, Dimitri Payet est convoqué par la commission de disciple le 9 avril prochain, tout comme Zlatan Ibrahimovic qui s’était emporté le même jour après Bordeaux-PSG. Autant dire que les deux joueurs risquent une suspension qui provoquera sûrement l’agacement de Pierre Ménès, lequel a dénoncé un certain acharnement dans sa chronique pour Direct Matin.
« Tout le monde se mêle de cette histoire. Il a suffi d’un "pays de merde" de l’attaquant du PSG pour que tout le monde la ramène. A croire qu’il n’y a pas de préoccupations plus importantes. Taper sur Ibrahimovic est un sport commode. Il faut aussi reconnaître que le Suédois y met du sien. Mais lui, au moins, a eu le mérite de s’excuser. Qui s’excuse dans le foot français ? Personne », a critiqué le consultant qui appelle à la clémence pour les deux coupables.
« Mais pourquoi ne pas faire preuve de psychologie face aux comportements de joueurs lancés dans un final plein de suspense et de tension ? Le Suédois venait de subir une expulsion imméritée à Chelsea en Ligue des champions. Il s’estimait floué à Bordeaux sur une passe en retrait non sanctionnée. Il s’est énervé, certes. On ne va pas le féliciter non plus. Mais est-ce dramatique ? Pareil pour Dimitri Payet, joueur de classe et d’une correction absolue. Un technicien qui fait du bien au jeu, à qui on a longtemps reproché son dilettantisme. Là, sa colère démontre avant tout sa motivation dans le final haletant de son OM, a-t-il argumenté. Doit-on suspendre ces deux joueurs pour "faire un exemple" ? Ou doit-on s’attaquer aux vrais problèmes de notre football ? Un bus de Caen caillassé à Rennes sur le retour de Lorient. Sachons faire la différence entre le bruit et les vrais maux qui rongent ce sport. La justice a le droit d’être intelligente et pédagogique. Je sais, je rêve un peu… »