Marcelo Bielsa est arrivé à l’Olympique de Marseille avec une réputation de coach dur, mais capable de transcender une équipe, du moins pendant le temps qu’il reste en place. Car le coach argentin a prouvé dans le passé qu’il n’était pas du genre à s’éterniser dans un club. El Loco a changé la donne à l’OM et ça fonctionne bien quand on regarde les résultats lors des matches amicaux. Cependant, pour Pascal Praud, le comportement de Marcelo Bielsa a ses limites, et s’il souhaite bonne chance à l’OM, le journaliste a du mal à croire que cette méthode pourra durer plus d’une saison.
« « Je n’ai confiance en personne, même pas en mes adjoints. » Qui a prononcé ces paroles ? Vladimir Poutine ? Un dictateur d’un autre âge ? Niet. J’ai lu cette phrase dans l’excellent papier que Vincent Garcia du journal L’Equipe a consacré à la méthode Marcelo Bielsa (…) La dictature est un moyen efficace. Nul ne le niera. Mais la méthode est usante. Guy Roux utilisait ce procédé parce que les joueurs ne restaient pas indéfiniment à l’AJ Auxerre. L’équipe bougeait et les nouveaux subissaient l’autorité du patron sans broncher : ils savaient qu’ils partiraient bientôt. Quand on gouverne par ordonnances, quand on dirige avec la carotte et le bâton, on prend le risque de fatiguer les troupes. Évidemment pas la première année. Mais après ? Comment travailler dans la durée avec cette tension et cette menace ? (…) Il n’est ni le premier ni le dernier parmi les hommes (et les femmes) qui exercent le pouvoir à se méfier de ses collaborateurs. J’ai souvent observé qu’il s’agit d’une limite. Les plus grands ne craignent rien, ni personne. Remarquons aussi que les pouvoirs personnels terminent mal, en général. Mais n’engageons pas l’avenir. Bonne chance à Bielsa. Ayons confiance en lui », a écrit, sur son blog, Pascal Praud, qui comme tout le monde suivra avec attention les performances de l’Olympique de Marseille version Marcelo Bielsa cette saison en Ligue 1.