Certains voient en Marcelo Bielsa celui qui aura apporté du plaisir à l’OM, d’autres feront remarquer qu’il aura fait du champion d'automne en pleine bourre une équipe à la dérive en deuxième partie de saison. Mais quoi qu’il en soit on se souviendra longtemps du passage d’El Loco à Marseille, que ce dernier prolonge ou pas son séjour en Provence. Sur son blog, Pascal Praud avoue être subjugué par l’incroyable popularité du technicien argentin dont le bilan sportif est mauvais.
« Il suffit donc de ne pas parler français, de regarder les matches sur une glacière, de ne jamais croiser le regard de ses interlocuteurs pour que le peuple de Marseille vous aime, défile dans les rues, crie des slogans d’amour : No se va : ne pars pas ! Appelons ça un cas d’hallucination collective. Bielsa est un magicien. Il a jeté un sortilège à la ville. Comme le joueur de flûte de Hamelin, il emmène tous les supporteurs à la rivière où ils ne manqueront pas de se noyer. Mais tous marchent derrière lui comme un seul homme : No se va qu’ils disent, No se va. J’avoue n’avoir jamais vu ça dans le foot en 25 ans, ni à Marseille, ni ailleurs. L’OM plonge depuis l’année 2015, n’a plus gagné au stade vélodrome depuis le 31 janvier, reste sur quatre revers consécutifs, déploie un jeu sans consistance et sans efficacité. Et malgré cela, les supporteurs ne ciblent pas l’entraineur et lui gardent toute leur confiance. A part un enchantement, je ne vois aucune autre explication (…) L’OM n’a pas disputé de coupe d’Europe et a disparu de la Coupe de France dès les trente-deuxièmes de finale (battu par Grenoble), de la Coupe de la Ligue en seizième de finale (éliminé par Rennes). Il reste quatre sorties à Bielsa et son équipe pour refaire le chemin perdu. Marseille se déplacera deux fois : à Metz et à Lille, recevra deux fois, Monaco et Bastia. Personne ne mise aujourd’hui un euro sur cette équipe. Non seulement la Ligue des champions parait hors de portée, mais la Ligue Europa est compromise. Sauf que Bielsa est un magicien. Alors écoutons jusqu’au bout sa musique », explique Pascal Praud, qui estime que l’OM ne peut pas se nourrir d’amour et d’eau fraiche et a besoin de bons résultats pour continuer à être un grand club de Ligue 1.