Ce jeudi, Andoni Zubizarreta devrait être nommé directeur sportif de l’Olympique de Marseille. Un ancien grand joueur, comme gardien de but, un technicien réputé et un directeur sportif passé par Bilbao et Barcelone avec de l’expérience, des contacts et qui inspire le respect, Zubi a tout pour plaire. Toutefois, l’Espagnol de 55 ans n’est pas forcément le plus flamboyant et le plus bavard des dirigeants de club, mais il possède deux énormes qualités qui ont séduit le président marseillais Jacques-Henry Eyraud.
Il s’agit tout d’abord d’une position stratégique dans l’organigramme qui convient précisément aux besoins des nouveaux dirigeants. Eyraud souhaite, comme le faisait Vincent Labrune, tenir les cordons de la bourse, avoir la tenue des négociations et de l’aboutissement des contacts lors du mercato. Ainsi, Zubizarreta ne sera pas comme Monchi ou Campos, qui pouvaient négocier librement pour trouver un accord pour un transfert. L’Espagnol trouvera les joueurs en concertation avec l’entraineur, les contactera et discutera avec eux du projet et sera chargé de les convaincre. Mais ensuite, il refilera le bébé à Eyraud pour la conclusion financière des transferts, ce qu’il faisait déjà à Barcelone, et n’empêche donc pas la finalisation de quelques gros coups.
L’autre atout de l’ancien gardien de la Roja, est son expérience avec les centres de formation. A Barcelone bien sûr, où toutes les équipes jouent dans le même style que l’équipe première, mais aussi à Bilbao, où la promotion des jeunes est vitale pour le club, et est ancrée dans son histoire. « Zubi » a redonné un coup de fouet à cet aspect-là du club basque, et cette expérience réussie a beaucoup intéressé les patrons marseillais, qui misent gros sur la formation pour réussir enfin à promouvoir des jeunes de la région. Deux particularités qui ont fait d’Andoni Zubizarreta, qui avait aussi l’énorme avantage d’être libre de tout contrat, le candidat parfait au poste de directeur sportif de l’OM.