Nommé entraîneur en mai dernier, André Villas-Boas aurait pu atterrir à l’Olympique de Marseille en 2014.
A ce moment, le club phocéen, qui venait de licencier Elie Baup, cherchait un coach de renom pour succéder à l’intérimaire José Anigo. C’est pourquoi le président de l’époque Vincent Labrune avait contacté André Villas-Boas, libre après son passage à Tottenham. L’occasion pour le Portugais d’évoquer le nom d’un certain Marcelo Bielsa, totalement méconnu pour son interlocuteur.
« Vincent (Labrune) m'appelle, je lui fais ma démonstration de ma vision du foot. Puis il me dit, "On peut se rencontrer de nouveau dans les prochaines semaines". Je lui dis non, car je pars en Argentine pour rencontrer Bielsa. Il me dit : "qui est Bielsa ?" Je lui réponds que c'est un entraîneur argentin très connu », a raconté Villas-Boas dans un entretien accordé à RMC.
Labrune recalé « par principe »
« Donc je vais en Argentine et à mon retour, Carlos (son agent) m'appelle et me dit : "André, tout est ok, mais Vincent ne veut pas de l'entraîneur des gardiens parce qu'il en a déjà un". Je lui ai répondu : "arrête les discussions, je ne veux pas perdre de temps." Carlos appelle Vincent et deux minutes plus tard, il me rappelle pour me dire que Vincent est d'accord et qu'il veut que je vienne. Mais j'ai dit non par principe », s’est souvenu le technicien, finalement à l’origine de l’arrivée de Bielsa à Marseille.
« Je n'ai plus parlé à Vincent après. Mais peut-être que mon déplacement en Argentine a été le début des conversations entre l'OM et Bielsa, a-t-il reconnu. Ce n'est peut-être pas grâce à moi que l'OM a connu toutes ces émotions avec Bielsa, mais grâce à son travail. Mais oui, c'est peut-être la conséquence. » Sans Villas-Boas, Labrune n’aurait peut-être jamais entendu parler d’El Loco. Une incroyable anecdote !