Souvent encensé pour sa transparence, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille André Villas-Boas n’avait pas été totalement honnête en annonçant sa démission. C’est du moins la version donnée par Jacques-Henri Eyraud.
« L’Olympique de Marseille annonce la résiliation d’un commun accord du contrat d’André Villas-Boas. » A en croire le bref communiqué du club phocéen mardi, contrairement à ce qu’il avait annoncé en conférence de presse, le Portugais n’a pas présenté sa démission. Les deux parties ont dû trouver un terrain d’entente pour mettre fin à leur collaboration. Ce qui explique pourquoi l’ancien président Jacques-Henri Eyraud a dû le mettre à pied.
« Quand il a commencé à émettre des critiques publiques, nous avons essayé de le rassurer en l'invitant dans les discussions au plus haut niveau avec le propriétaire, pour échanger, partager nos impressions et pour écouter ses besoins, a raconté le membre du conseil de surveillance de l’OM à So Foot. C'est une grande marque de confiance que nous lui avons accordée... Je ne connais pas beaucoup de clubs qui agissent comme cela avec leur coach. »
« Villas-Boas n’a jamais démissionné »
« Surpris de son annonce de démission ? Ce n'est pas ce qu'il a fait, soyons précis, a démenti Eyraud. Donner sa démission, c'est écrire une lettre à son patron en lui expliquant que l'on part sans demander quoi que ce soit ; Villas-Boas n'a jamais démissionné. Pourquoi le mettre à pied ? Parce que sa lettre de démission n'est jamais venue... Je l'ai donc mis à pied parce qu'il a abandonné son poste et que l'on ne peut pas critiquer publiquement ses supérieurs comme il a pu le faire. » A moins que sa lettre se soit perdue en route, AVB a visiblement caché quelques détails lorsqu'il a fait croire qu'il partait de l'Olympique de Marseile sans réclamer un seul centime. Sur le plan de la communication, l'ancien coach de l'OM a réussi son coup.