Il y a deux semaines, André Villas-Boas tapait du poing sur la table en étalant publiquement ses désaccords avec son président, Jacques-Henri Eyraud.
« Je suis venu ici en premier lieu pour la grandeur du club, en deuxième pour Andoni Zubizarreta. J'ai déjà dit que mon futur est intimement lié à son futur. Jacques-Henri ne m'a pas parlé de ce choix en personne (ndlr : de nommer Paul Aldridge), j'ai lu ses déclarations dans L'Equipe » grognait l’entraîneur de l’Olympique de Marseille. Des déclarations qui ont inquiété les supporters phocéens, lesquels sont très reconnaissants envers André Villas-Boas, deuxième de Ligue 1 malgré un effectif très restreint. Mais pour Christophe Bouchet, président de l’Olympique de Marseille entre 2002 et 2004, les déclarations de Villas-Boas ressemblent clairement à celles d’un homme qui prépare déjà son départ et son prochain gros contrat. Les supporters phocéens apprécieront…
« On apprend aux entraîneurs à vivre dans une méfiance organisée. Ils élaborent une stratégie afin de faire durer leur carrière. Très vite, ils trouvent les éléments de langage qui justifieront leur futur départ. Ils mettent vite sur la table ce qui leur servira de meilleure excuse au moment d’être mis dehors et de prendre les indemnités. C’est ce que vient de faire Villas-Boas. Il a posé les bases de son départ : “On me donne un effectif insuffisant, on fragilise ma relation avec Zubizarreta, mais j’ai de bons résultats car j’ai du talent.” Il est déjà dans son prochain contrat, ailleurs. C’est fait de façon astucieuse. Quand on commencera à évoquer son départ, les journalistes ressortiront ses propos » a indiqué dans France Football l’ancien président de l’Olympique de Marseille, pour qui un départ d’André Villas-Boas en fin de saison ne fait plus guère de doutes après de telles déclarations. Pour rappel, le technicien portugais a signé un contrat de deux ans avec l’OM en juin dernier.