Vexé par sa non-titularisation contre Montpellier (3-1) mercredi en Ligue 1, le Marseillais Dimitri Payet s’en est pris à son entraîneur André Villas-Boas pendant sa célébration. La scène a choqué de nombreux observateurs, mais pas Jérôme Rothen.
« T’es un fou toi ! » Ces mots de Dimitri Payet étaient manifestement adressés au coach André Villas-Boas. Et pour cause, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille avait choisi de ne pas titulariser son milieu offensif contre Montpellier. Une décision inacceptable pour le Réunionnais peu impliqué à son entrée en jeu, puis en colère pendant la célébration de son but. De la part d’un joueur en méforme physique et souvent décevant cette saison, beaucoup d’observateurs ont jugé la réaction déplacée.
Alors que Jérôme Rothen, lui, comprend parfaitement le Marseillais. « Le souci de Payet, c'est simple à résumer, a expliqué le consultant de RMC. C'est que ce joueur-là est revenu à Marseille en étant la tête d'affiche du projet, que ça allait avec son salaire et son statut, qu'il s'est habitué à ça et peu importe s'il vieillit. Quand tu te sens leader technique, ce qui est son cas, et que tu vieillis, tu regardes qui tu as autour de toi et tu te dis qu'il n'y a pas plus fort. Et c'est la vérité. » En effet, son remplaçant du soir est quand même nettement en dessous.
Villas-Boas et Eyraud responsables
« Radonjic, à part avoir été le supersub l'année dernière ou il y a deux ans, c'est quand même un échec. Il n'a jamais progressé. Ce n'est pas parce qu'il a marqué qu'il va devenir un titulaire indiscutable à l'OM, a calmé l’ancien Parisien. Donc Payet se dit qu'il a deux "Radonjic" dans le pied droit et deux dans le pied gauche, "et l'autre il me met remplaçant". Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit avec l'entraîneur mais il n'a pas digéré l'excuse qu'il lui a trouvée. Il aurait dû être plus sévère avec Payet quand il est revenu dans cet état-là en début de saison, avec des kilos de trop. C'est un manque de respect total envers l'OM et sa carrière. »
« Mais aujourd'hui, vu que tu as accepté ça, avec les discours élogieux de Villas-Boas qui le défendait et Eyraud qui l’encensait sur son salaire, tu l'as mis dans le confort, a accusé Rothen. Et aujourd'hui, premier match de l'année pour l'OM qui sortait d'une fin d'année compliquée, tu le mets sur le banc et il marque. Eh bien c'est normal qu'il vienne réagir comme ça. C'est un compétiteur. Qu'il soit gros ou pas, on lui a montré qu'il était très important à Marseille et il n'accepte pas d'être remplaçant dans cette équipe. » En résumé, Payet a été trop gâté alors qu’il aurait mérité d’être sanctionné.