L'âge d'or de Villas Boas à l'OM semble terminé, et le Portugais a décidé d'adopter un changement de stratégie.
Roi de la communication, fédérateur de vestiaire, motivateur hors-pair et technicien capable de tirer le meilleur de chacun de ses joueurs, André Villas-Boas a été mis sur un piédestal lors de sa première saison à l’OM. Arrivé au chevet d’une équipe laminée par le passage de Rudi Garcia, le Portugais avait annoncé d’emblée son objectif de finir sur le podium, et il avait réussi. De quoi conquérir supporters et médias, avec des conférences de presse souvent bon enfant, des déclarations d’après-match pleines de mesure et de sagesse. Depuis quelques semaines, le ton a changé et Villas-Boas a même plusieurs fois perdu son sang-froid. Après la défaite à Porto ou la victoire à Strasbourg, AVB ressemblait plus à Rudi Garcia en attaquant tous ceux qui osaient le critiquer, tombant même lourdement sur ceux qui avaient osé dire que le jeu de l’OM à Strasbourg était décevant. Un comportement qui s’explique facilement selon Christophe Lollichon, ancien adjoint du Portugais à Chelsea.
« Déjà, il est toujours plus facile de communiquer de manière joviale lorsque les résultats sont positifs, et André a fédéré autour de lui la saison dernière parce qu'il sortait l'OM d'une période difficile. Mais, en football, on constate souvent que la deuxième année est plus difficile. C'est le cas aujourd'hui, mais d'après ce que je peux lire ou entendre de sa part, je sais qu'il change de ton pour protéger ses joueurs. C'est quelqu'un qui a des certitudes qu'il a acquises au fil de ses expériences, et il sait ce qu'il faut faire dans ces périodes un peu plus difficiles. Il sait aussi qu'il est dans un club qui n'est pas réputé pour être très stable. Aujourd'hui, il connait très bien la pression qu'il y a à Marseille et le risque d'embrasement qui est propre à ce club. Cela explique pour moi son changement de ton ces derniers temps », a souligné sur Le Phocéen, un Christophe Lollichon pour qui Villas-Boas était parfaitement au courant de la difficulté de la deuxième saison à l’OM, surtout en Ligue des Champions.